Le ras-le-bol de Nicolas Hulot : "l’écotaxe est un exemple calamiteux de la politique politicienne"

Publié à 12h07, le 30 novembre 2013 , Modifié à 12h41, le 30 novembre 2013

Le ras-le-bol de Nicolas Hulot : "l’écotaxe est un exemple calamiteux de la politique politicienne"
Nicolas Hulot sur la plage de Saint-Michel-en-greve, été 2011 (MaxPPP)

Nommé par François Hollande ambassadeur de la France pour la protection de la planète, Nicolas Hulot garde un pied en politique malgré son échec à la primaire écolo de 2011.

Alors qu’une nouvelle journée d’actions des routiers contre l’écotaxe a lieu ce samedi 30 novembre, Nicolas Hulot affirme, dans une interview au Parisien, que "l’écotaxe est un exemple calamiteux de la politique politicienne".

Et l’ancien animateur télé de dénoncer les revirements de postures des diverses formations politiques, selon qu’elles sont dans la majorité ou dans l’opposition :

Les premiers défenseurs de cette mesure (l’UMP, ndlr) ont été les plus silencieux. Au lieu de faire de la pédagogie auprès des Français, on a assisté à un concours de petites phrases assassines et l’opposition a soufflé sur les braises pour mobiliser tous ceux qui avaient des raisons d’être mécontents.

Nicolas Hulot poursuit, exaspéré :

Je n’en peux plus de cette politique partisane où chacun abdique sa conscience individuelle au profit d’une inconscience collective ! Marre de cette guerre des mots permanents !

En revanche, il approuve l’annonce de Jean-Marc Ayrault d’une remise à plat fiscale. "Une décision nécessaire", dit-il. Mais Nicolas Hulot craint que l’écologie ne soit l’oublié de la réforme :

Je dis bravo au Premier ministre qui a annoncé une remise à plat de la fiscalité. (…) Je crains que l’on oublie au passage dans cette refonte de la fiscalité tout le volet écologique. La France est 25e sur 28 en Europe en la matière. Notre marge de manœuvre est importante.

BONUS TRACK : Batho, une bonne ministre

S’il estime qu’en l’état actuel que le pouvoir du ministère de l’Ecologie "restera toujours limité" et déplore que Matignon ou Bercy "ne partagent pas la même hiérarchie des urgences", Nicolas Hulot rend hommage à l’ancienne ministre démissionnée, Delphine Batho, "qui était une très bonne ministre".

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