Nicolas Sarkozy à propos de la grève à Radio France: "un scandale au moment où 43 millions de Français vont voter"

Publié à 07h37, le 01 avril 2015 , Modifié à 12h21, le 01 avril 2015

Nicolas Sarkozy à propos de la grève à Radio France: "un scandale au moment où 43 millions de Français vont voter"
© Images AFP

SCANDAAALE - C'est l'un des angles d'attaque contre le gouvernement proposé par Nicolas Sarkozy aux députés UMP le 31 mars: s'emparer de la question de la grève à Radio France, entamée le 19 mars, et taper dur. Le président de l'UMP a ainsi estimé que la grève à la Maison de la radio était inacceptable, particulièrement en période électorale. Et que la faute était à imputer à l'État pour sa gestion de la radio publique.

Il a visé "le scandale de la grève à Radio France à un moment où 43 millions de Français vont voter", selon des propos rapportés par des participants.

Selon l'AFP, le secrétaire national à la Culture de l'UMP David-Hervé Boutin a renchéri en dénonçant une "gêne insupportable" pour les auditeurs ou les possibles "conséquences durables en termes d'audience". Il a évoqué de nécessaires réformes "courageuses", notamment celles proposées par la Cour des comptes qui veut fusionner les principales rédactions du groupe, France Info, France Inter et France Culture.

Interrogé par Le Monde, le député UMP spécialiste de l'audiovisuel Franck Riester a estimé que l'Etat avait "créé la crise financière" de l'entreprise Radio France et avait pris Mathieu Gallet, le président de la structure déstabilisé chaque semaine par de nouvelles révélations sur ses frais, comme "bouc émissaire" :

On n’épaule pas, on met des bâtons dans les roues. C’est tout l’inverse de ce que doit faire une tutelle responsable et digne de ce nom.

Autre angle d'attaque audiovisuel pointé par Nicolas Sarkozy lors de cette même réunion: "le processus de nomination de France Télévisions", trop opaque à ses yeux car "on garde même le secret des auditions". Il faut dire que sous son quinquennat, l'ancien Président avait décidé de choisir lui-même les présidents de l'audiovisuel public alors que François Hollande a confié cette mission au Conseil supérieur de l'audiovisuel. Un gage d'indépendance selon lui par rapport au pouvoir politique. Un manque de transparence selon son premier opposant.

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