Nicolas Sarkozy mise sur une primaire ouverte… à la droite de Les Républicains

Publié à 08h07, le 10 juin 2015 , Modifié à 17h19, le 12 octobre 2015

Nicolas Sarkozy mise sur une primaire ouverte… à la droite de Les Républicains
© CHARLY TRIBALLEAU / AFP

SUIVEZ SON REGARD - Les différents postulants à la primaire de Les Républicains ont craint pour la tenue de cette primaire. Au point d’écrire à Nicolas Sarkozy pour lui demander d’accélérer le processus . Ce à quoi Nicolas Sarkozy a répondu positivement.

Parmi les questions qui tiraillent les candidats de l’ex-UMP à l’Elysée, celle de l’ouverture au centre. C’est le mantra d’Alain Juppé qui ne cesse de demander une grande primaire largement ouverte à l’UDI et au Modem de son ami François Bayrou. Pour attirer les électeurs du centre qui, pense-t-il, pencheront plus vers lui, ou vers Bruno Le Maire, que vers Nicolas Sarkozy au profil plus droitier.

Un profil dont compte bien profiter l’ancien chef de l’Etat pour battre ses concurrents. Car pour lui, primaire ouverte n’est pas automatiquement synonyme de centre. D’après Le Parisien, Nicolas Sarkozy "développe depuis quelques jours sa propre théorie sur la primaire ouverte". Et il vise le Front national ou tout du moins certains de ses sympathisants.

Ainsi analyse-t-il, selon des propos rapportés par Le Parisien de ce mercredi 10 juin :

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Quand on parle d’ouverture, on pense tout le temps au centre et au centre gauche. Mais l’ouverture, ça porte aussi de l’autre côté.

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Suivez son regard. De l’autre côté de LR, que trouve-t-on ? Le Front national de Marine Le Pen. Nicolas Sarkozy imagine donc qu'une frange de l’électorat, à mi-chemin entre l’UMP et le FN, puisse venir voter à la primaire de novembre 2016. Ce qui l'avantagerait aux dépends de son actuel grand rival Alain Juppé.

Une primaire à laquelle Nicolas Sarkozy finit par se rallier. "Ils veulent l’avoir, cette primaire ? Eh bien, ils l’auront et je vais les battre", prévient-il auprès de l’un "de ses visiteurs". Et une proche du président de Les Républicains d’appuyer :

 

"

Au début, il était contre. Mais, maintenant, il la veut pour mieux humilier ses adversaires.

"

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