Nicolas Sarkozy rejette la responsabilité des propos de Benzema sur... François Hollande

Publié à 20h45, le 01 juin 2016 , Modifié à 21h10, le 01 juin 2016

Nicolas Sarkozy rejette la responsabilité des propos de Benzema sur... François Hollande
Nicolas Sarkozy © Guillaume Souvant / AFP

SAY LA FAUTE À HOLLANDE - Tout ce qu'il y a de politique en France (mais pas que) a réagi, mercredi 1er juin, aux propos de Karim Benzema. L'attaquant du Real Madrid estime que s'il n'a pas été sélectionné pour l'Euro de football, c'est parce que Didier Deschamps a "cédé à la pression d’une partie raciste de la France". Outrée, la classe politique a jugé cette sortie "inacceptable", "insupportable" ou encore "injustifiable". Mais qu'en pense Nicolas Sarkozy ?

On sait l'ancien chef de l'État grand amateur de foot, lui à qui il arrive, outre ses responsabilités politiques, de s'essayer au recrutement pour son club de cœur, le PSG. Il a donc forcément un avis d'expert sur la question. Mais *étonnamment*, il a choisi d'aborder le problème Benzema non sous l'angle sportif, mais sous l'angle politique. Et même sous l'angle de l'anti-hollandisme, pour être précis.

RTL a recueilli la première réaction de Nicolas Sarkozy à cette polémique, en marge du congrès du parti populaire européen, à Nice. Le candidat-pas-encore-candidat à la primaire dit :

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Je trouve tout ça désolant pour le sport, pour la fête qu'est l'Euro, pour le football qui est ainsi politisé, mais c'est le résultat d'un communautarisme militant encouragé par ce gouvernement depuis quatre ans. Quand on flatte le communautarisme et les communautés, dès qu'il y a un problème, dès qu'un mot est prononcé, alors on peut pas parler d'islam sans être 'islamophobe', on peut pas parler d'immigration sans être 'raciste', on peut pas parler d'Europe sans être 'europhobe'... Voilà le résultat.



Le gouvernement - et notamment François Hollande - a joué avec les communautarismes, a poussé les Français les uns contre les autres. Et le résultat, c'est ces déclarations insensées de Karim Benzema, de Jamel Debbouze et de ce pauvre monsieur Cantona [voir ici et ici, ndlr]. Si chacun se concentrait sur ce dont il est le spécialiste, ça permettrait de perdre moins de temps dans le débat public français.

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Vous avez bien lu : si Karim Benzema considère que sa mise à l'écart traduit un racisme latent dans la société française et des pressions sur le staff de l'équipe de France, c'est la faute de François Hollande qui joue avec le communautarisme, ce qui fait qu'on ne peut plus rien dire. Mais pourquoi personne n'y avait pensé avant Nicolas Sarkozy ?

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