Nicolas Sarkozy souligne malicieusement l’absence de ses rivaux à la clôture du Conseil national des Républicains

Publié à 11h13, le 14 février 2016 , Modifié à 15h04, le 14 février 2016

Nicolas Sarkozy souligne malicieusement l’absence de ses rivaux à la clôture du Conseil national des Républicains
Nicolas "Vianney" Sarkozy. © LIONEL BONAVENTURE / AFP

ILS SONT OU ? PAS LA ! – "Un conseil national réussi, c’est un conseil dont on ne parle pas", s’amuse ce dimanche 14 février dans Le JDD un "sarkozyste". Pourtant, Nicolas Sarkozy, le président de Les Républicains, a tout fait pour en faire parler. Lors de ce week-end de Conseil national qui a entériné l’élection de Luc Chatel en remplacement de Jean-Pierre Raffarin et qui devait fixer une ligne politique à LR, ce sont les divergences sur le programme du parti qui serait imposé au futur candidat issu de la primaire ou les profonds désaccords sur l’agenda des investitures pour les législatives qui ont fait jaser.

Mais ce n’est pas tout. Nicolas Sarkozy est on fire. Acerbe envers les centristes, François Bayrou samedi puis les "notables" candidats aux régionales dimanche, Nicolas Sarkozy s’en est pris frontalement à ses adversaires pour la primaire, ce dimanche avant son discours de clôture du conseil national de LR. En mode, comme le chante Vianney, sacré meilleur artiste masculin aux Victoires de la Musique , "mais vous êtes où ? Pas là". Visiblement.

Car les principaux ténors du parti, dont beaucoup ambitionne de remporter la primaire, ont fait des passages éclairs à ce conseil national, boudant notamment cette journée de dimanche. Ce que n’a pas manqué de souligner opportunément Nicolas Sarkozy, selon de nombreux journalistes présents sur place. Ainsi l’ancien président a-t-il lancé souligné la présence de Jean-Pierre Raffarin qui "nous honore de sa présence alors qu’il était déjà là hier". Suivez son regard. Et d’insister sur les présents, "Michèle Alliot-Marie, Jean-Pierre Raffarin, Gérard Larcher et beaucoup d’autres" pour mieux mettre en lumière les absents Fillon, Juppé, Le Maire, Copé, NKM.

Et Nicolas Sarkozy d’ajouter :

"

Faites votre jugement sur le comportement des uns et des autres en toute liberté. Je ne suis pas là pour commenter.

"

Ou si peu.

Comme le rapporte Le Parisien de ce dimanche, François Fillon est passé en coup de vent, samedi, le temps de faire un discours programmatique et de réaffirmer son opposition à la constitutionnalisation de la déchéance de nationalité. NKM elle n’est restée que la matinée, faisant néanmoins une allocution à la différence de Bruno Le Maire ou Alain Juppé qui ont préféré rester silencieux.

"Aucun d’entre eux ne fera le déplacement aujourd’hui pour écouter son discours (celui de Nicolas Sarkozy, ndlr) de clôture", écrit le quotidien qui précise que Jean-François Copé, Bruno le Maire ou Alain Juppé "ont prétexté des engagements familiaux". La Saint-Valentin sans doute.

[Edit 15h] Des absences et des divisions étalées au grand jour qui ont fait le bonheur de Jean-Christophe Cambadélis. Pour le patron du PS, "ce week-end, c'est la droite façon puzzle".

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