Nicolas Sarkozy sur une primaire potentiellement 100% masculine : "On ne va pas mettre des quotas pour les femmes"

Publié à 07h01, le 04 mars 2016 , Modifié à 07h03, le 04 mars 2016

Nicolas Sarkozy sur une primaire potentiellement 100% masculine : "On ne va pas mettre des quotas pour les femmes"
Nicolas Sarkozy © KENZO TRIBOUILLARD / AFP

Ils sont pour l'instant huit candidats déclarés, en attendant les sorties définitives du bois de Nicolas Sarkozy et Nathalie Kosciusko-Morizet. En l'annonçant mardi prochain, cette dernière deviendra la deuxième prétendante officielle à l'investiture pour la présidentielle, avec Nadine Morano. Mais tant la députée de l'Essonne que l'eurodéputée devraient rencontrer une difficulté majeure avant de se lancer définitivement : recueillir les parrainages de 20 parlementaires. Si elles échouaient à les récolter, alors la primaire se jouerait entre hommes. Pas franchement XXIème siècle.

Nicolas Sarkozy ne souhaite probablement pas que cela se produise. Mais interrogé sur le sujet par Le Parisien vendredi 4 mars, le président de LR indique qu'il n'y peut pas grand chose. Il dit :

 

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On ne peut pas me reprocher d'être machiste. Mais on ne va tout de même pas mettre des quotas pour les femmes.

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Une manière fort directe de balayer le sujet. Mais ce n'est pas tout. Il poursuit : "Cette stratégie ne serait d'ailleurs pas une véritable preuve de confiance à l'endroit de ces candidates qui n'ont pas besoin de tuteurs pour réussir... en tout cas si j'entends ce qu'elles déclarent." Référence aux relations légèrement tendues qu'il entretient avec NKM et Morano, qui se sont toutes deux éloignées de sa ligne (dans des directions opposées) avec fracas (voir ici ou ici).

La question de la difficulté pour certains candidats d'engranger les fameux parrainages est lancinante depuis des semaines. Si Nadine Morano assure avoir déjà obtenu ceux des 2.500 adhérents du parti et 250 élus, elle confie cependant au Parisien que "côté parlementaires, c'est plus compliqué". Isolée au sein de LR, l'ancienne secrétaire d'État poûrrait donc rater la marche. Tout comme NKM, dont l'orientation politique est loin d'être majoritaire dans le parti d'opposition. L'ancienne numéro 2 de LR ne dit toutefois rien, officiellement, de ces complications.

Un état de fait dont personne ne se félicite, mais, comme le rappelait Thierry Solère au Lab cette semaine :

 

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Si les candidats n'arivent pas à rassembler 20 parlementaires, comment feront-ils pour obtenir les 500 parrainages pour la présidentielle ?

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