Noël Mamère va abandonner ses mandats de député-maire

Publié à 18h13, le 12 janvier 2017 , Modifié à 18h27, le 12 janvier 2017

Noël Mamère va abandonner ses mandats de député-maire
Noël Mamère fera bientôt ses adieux à la politique © BORIS HORVAT / AFP

AU REVOIR - Maire de Bègles depuis 1989 et député de Gironde depuis 1997, Noël Mamère s'apprête à quitter la politique. Durant ses vœux devant le personnel municipal jeudi 12 janvier, l'élu écologiste a en effet annoncé qu'il allait abandonner tous ses mandats d'ici au mois de juin, comme le rapporte Sud Ouest. Une retraite politique qui est quelque peu anticipée, puisque si les élections législatives ont bien lieu en juin prochain, son mandat de maire court jusqu'en 2020.

D'après Sud Ouest, cette annonce de l'ancien candidat à la présidentielle pour les Verts en 2002 "a surpris ses collaborateurs à l’exception des plus proches" et "s’est faite dans une grande émotion", certains agents étant "en larmes".

Toujours selon le récit du quotidien régional, Noël Mamère a justifié sa décision en invoquant un "besoin de renouvellement". Il a également expliqué ne pas vouloir "s’accrocher à son mandat" et "ne pas être pathétique".

L'élu béglais avait quitté EELV en septembre 2013. Il restera comme le premier maire français à avoir célébré un mariage entre deux personnes de même sexe en 2004, un geste militant et alors très symbolique puisqu'illégal. Ses 5% à la présidentielle de 2002 sont par ailleurs, encore aujourd'hui, le record pour un candidat écolo à la magistrature suprême.

À noter qu'en juin 2013, le même Noël Mamère avait déjà annoncé qu'il ne "serait plus député en juin 2014", n'ayant "pas le sentiment d'être suffisamment utile" à l'Assemblée et préférant anticiper sur la loi interdisant le cumul des mandats. Il avait finalement décidé de ne pas le faire "après la raclée reçue aux municipales par la gauche" en mars 2014. Sa démission de l'Assemblée nationale aurait provoqué une élection législative partielle qui, "même dans [sa] circonscription plutôt à gauche", aurait "permis à la droite de gagner un siège", avait-il justifié, ajoutant : "Je ne peux pas me permettre ça."

Pas sûr que le contexte politique soit aujourd'hui plus favorable à la gauche... Quoi qu'il en soit, si cette seconde annonce est la bonne, cela aura donc pris deux ans de plus que prévu. 

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