Notre-Dame-des-Landes : Matignon pointe du doigt une possible déstabilisation extérieure

Publié à 16h34, le 16 novembre 2012 , Modifié à 17h29, le 16 novembre 2012

Notre-Dame-des-Landes : Matignon pointe du doigt une possible déstabilisation extérieure
Des squatteurs opposés au projet d' aéroport de Notre-Dame-des-Landes le 30 octobre. (MaxPPP).

DÉSAMORÇAGE - Entre 8.000 et 10.000 opposants au projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, près de Nantes, sont attendus ce samedi 17 novembre pour une grande manifestation contre ce projet, auquel est associé le nom de Jean-Marc Ayrault. 

Le Monde consacre un article à cet  ""Ayraultport", ou l'encombrant dossier du premier ministre" et donne la parole à un "proche du premier ministre" qui dévoile, dès ce vendredi, l’argument qui sera utilisé en cas de débordements, par le Premier ministre :  

La manifestation attire un certain nombre d'opposants qui ne viennent pas de la région, manifestement avec des intentions peu pacifiques.

Et, pour bien appuyer la démonstration, ce même proche de Jean-Marc Ayrault, s’il reconnaît l’existence d’"opposants locaux, institutionnels", en profite pour s’appuyer sur la large adhésion des élus locaux :

C'est un projet qui fait l'objet d'un consensus très large : 22 communautés territoriales le soutiennent, tous ceux qui l'ont porté ont été largement élus.

Depuis le 16 octobre, les forces de l'ordre ont expulsé environ 150 squatteurs opposants à l'aéroport, installés pour certains depuis plusieurs années sur place. Des affrontements parfois violents ont eu lieu lors d'opérations qui ont conduit à la destruction de 13 maisons et une vingtaine de "cabanes". Les opposants anticapitalistes ont aussi mis en garde les médias en vue de la manifestation de samedi, indiquant leur volonté de contrôler leur accès aux lieux à couvrir.

La tension sur le terrain, mais aussi entre le PS et EELV, est montée d'un cran cette semaine après l'agression d'un vigile près du site dans la nuit de lundi à mardi, une action non revendiquée et que la principale association d'opposants, l'Acipa, a condamnée.

Le préfet de Loire-Atlantique Christian de Lavernée a souligné lors d'une conférence de presse que tous les organisateurs de la manifestation, qu'il n'a pas interdite, avaient condamné l'agression du vigile et estimé qu'ils étaient "bien préparés" aux éventuels risques de dérapage.

  

Une importante délégation d'élus EELV, dont Eva Joly, ex-candidate à la présidentielle, l'eurodéputé José Bové, le sénateur Jean-Vincent Placé et  le député Noël Mamère - a débarqué vendredi en milieu de matinée sur place.

La permanence parlementaire du député EELV François de Rugy à Nantes a été taguée dans la nuit de mercredi à jeudi du slogan: "Complice des destructions à NDDL. PS, EELV même merde". Le député a répondu qu'il continuerait à se battre contre l'aéroport.

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