"Il n'y a pas débat". Au micro de Jean-Michel Aphatie ce lundi 4 février sur RTL, Jean-François Copé rejette en bloc l'idée d'une annulation du scrutin prévu en septembre prochain:
"Il y a eu un accord, et il doit être respecté.
"
Son bras droit Christian Jacob ne dit pas autre chose, et qualifie l'hypothèse de "fausse bonne idée":
"C'était dans le deal. Ne pas revoter, ce serait un point de fragilité pour nous.
"
Ça, c'est devant les journalistes, lorsque les micros sont ouverts. Lorsque l'anonymat est garanti, les avis sont bien moins tranchés. Certains proches de Jean-François Copé soutiennent l'hypothèse que l'UMP n'a pas besoin d'un nouveau scrutin. Comme ce parlementaire cité par Le Parisien :
"Si Copé parvient à faire le job, tout en maintenant l’unité de la famille, quel intérêt aurons-nous à rejouer une élection ?
"
Installé à la direction du parti, Jean-François Copé a pu trouver un accord avec François Fillon sur un nouvel organigramme à la direction du parti , et une nouvelle élection peut être risquée pour l'unité du parti, à seulement six mois des élections municipales.
A en croire le Journal du dimanche
, certains soutiens de François Fillon
penchent, eux aussi, pour une annulation du scrutin, "pas favorables à ce que tout cela recommence".
Alain Juppé, lui non plus, ne l'exclue pas. "C'est peut-être l'évolution actuelle" a-t-il déclaré lors du "Grand Rendez-Vous"
d'Europe 1:
"Je n'ai pas entendu ni Jean-François Copé ni François Fillon dire 'Nous sommes d'accord pour qu'il n'y ait pas d'élection au mois de septembre'. Or, ce sont eux qui tiennent la clé. Si eux le disent, et s'ils arrivent à réunir l'ensemble de leurs amis sur cette
"
base-là, alors on verra.
Ni Jean-François Copé, ni François Fillon n'ont encore fait acte de candidature pour septembre prochain. Les deux ont prévu de se
prononcer dans le courant de l'été.