"On s'en fout", "pas le sujet" : des politiques regrettent la mention de la religion de Sadiq Khan, nouveau maire de Londres

Publié à 11h11, le 07 mai 2016 , Modifié à 14h43, le 07 mai 2016

"On s'en fout", "pas le sujet" : des politiques regrettent la mention de la religion de Sadiq Khan, nouveau maire de Londres
Sadiq Khan, le nouveau maire de Londres © NIKLAS HALLE'N / AFP

OSEF - Sadiq Khan est devenu, vendredi 6 mai, le nouveau maire de Londres. À 45 ans, issu d'une famille d'origine pakistanaise modeste et récemment immigrée au Royaume-Uni, l'élu travailliste (Labour) avait déjà été élu local, député et ministre à plusieurs reprises dans le gouvernement de Gordon Brown. Il est aussi musulman. Et son élection en fait le premier membre de cette religion à prendre les rênes d'une grande capitale occidentale.

Or, cette dernière information suscite un vif débat en France. Faut-il, ou non, souligner la confession religieuse de Sadiq Khan comme l'ont fait les médias hexagonaux dans leur très grande majorité ? Pour certains politiques, la réponse est non. À droite comme à gauche, plusieurs responsables ont ainsi demandé à ce que l'on "juge" le nouveau maire de la capitale anglaise "sur ses actes" et rien d'autre.

> À lire sur europe1.fr : Qui est Sadiq Khan, le nouveau maire de Londres ?

C'est le cas de Gérald Darmanin (maire LR de Tourcoing), Arnaud Robinet (député LR de la Marne), Sergio Coronado (député EELV des Français de l'étranger) ou Yves Pozzo di Borgo (sénateur UDI de Paris) :

Sans mentionner explicitement sa religion ou ses origines, d'autres ont tout de même signalé que son élection était un symbole dans le contexte britannique, largement multiculturaliste et cosmopolite. Jean-Christophe Cambadélis (parton du PS) y a ainsi vu un "beau symbole d'égalité" quand Corinne Narassiguin, (porte-parole du PS) s'est félicitée d'une "belle victoire des valeurs de la gauche portées par un Londonien à l'image de sa ville".

De manière générale, la classe politique française a salué l'élection de Sadiq Khan à la tête de Londres, partenaire stratégique de la France, d'autant plus en ces temps de référendum sur le "Brexit" :

À noter toutefois que Nathalie Kosciusko-Morizet est la seule, parmi les candidats à la primaire de la droite, à l'avoir fait. Nicolas Sarkozy, Alain Juppé, Bruno Le Maire, François Fillon, Jean-François Copé, etc., n'ont pas commenté cette élection. François Hollande non plus. 





[BONUS TRACK]

Le Front national n'a pas officiellement réagi non plus, pas plus que ses principaux cadres. Robert Ménard, oui. Non encarté au FN mais élu avec le soutien du parti d'extrême droite dont il est très proche, le maire de Béziers a vu dans l'élection de Sadiq Khan "un tournant historique qui symbolise le grand remplacement en cours" :

Moins frontal, le sénateur FN Stéphane Ravier a lui aussi commenté sous cet angle :

[Edit 14h45 : ajout tweet ravier]



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