Parrainages : un élu UMP aide le FN

Publié à 15h35, le 12 février 2012 , Modifié à 09h26, le 13 février 2012

Parrainages : un élu UMP aide le FN
Jean-Pierre Soisson à l'Assemblée nationale. (Maxppp)

Le FN dénonce régulièrement les pressions que subiraient les élus pour l'empêcher d'obtenir les 500 signatures. Mais il semblerait qu'en Bourgogne, le parti de Marine Le Pen ait droit à un petit coup de pouce d'un élu UMP. Et pas n'importe lequel. Jean-Pierre Soisson, ancien ministre sous Valéry Giscard d'Estaing puis symbole de l'ouverture en 1988 sous François Mitterrand, symbole de l'ouverture en 88, aujourd'hui député de l'Yonne, passe des coups de téléphone aux maires de la région afin d'aider la candidate du Front national, selon un billet du blog Une année en France, du Monde.fr.

  1. Jean-Pierre Soisson téléphone pour convaincre les maires

    Sur avallon.blog.lemonde.fr

    - Pourtant, j'ai appelé un certain nombre de maires pour vous, mais les gens sont réticents

    - Et toi, tu peux pas nous le donner ton parrainage.

    - Non, ne me demande pas ça. C'est pas possible. Je vous donne un coup de main bien volontiers. Mais je ne peux pas faire plus.

    C'est la conversation relatée par Une année en France, blog du Monde.fr, entre Jean-Pierre Soisson, député UMP et Richard Jacob, élu FN de Bourgogne. Dans un reportage sur les difficultés du Front national à convraincre les maires de communes rurales de donner leurs signatures pour l'élection présidentielle, Pascale Robert-Diard raconte comment cet élu du parti présidentiel essaie d'aider le Front national. 

  2. Un élu qui s'est déjà servi des voix du FN

    Sur liberation.fr

    Jean-Pierre Soisson n'est pas n'importe quel élu. C'est un personnage atypique du paysage politique français. Parmi ses pirouettes, l'homme a déjà eu recours aux voix du Front national pour se faire élire. 

    En 1992, il a obtenu la présidence du Conseil régional de Bourgogne avec les voix du FN. Rebelotte en 1998. Libération de l'époque écrit ceci : 

    Après son élection, il estimait en 'toute conscience' avoir respecté ses engagements. Avec un tel aplomb que certains reprenaient leurs calepins pour refaire les comptes: la droite avait 22 élus, un RPR n'a pas participé au vote. Même en ajoutant les deux chasseurs ­qui disent s'en être tenus au vote blanc, six voix FN, au moins, se sont portées sur son nom. 

    Jean-Pierre Soisson fait la bise à la femme du leader FN, Pierre Jaboulet-Vercherre. Congratulations, petits rires et messes basses: la proximité physique entre la droite 'républicaine' et extrême, évidente depuis le 20 mars, tourne à la franche camaraderie, sous les yeux des 70 journalistes présents.

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