Penelope Gate : une députée LR propose que Fillon "rembourse certaines sommes indues" si les faits sont avérés

Publié à 09h25, le 01 février 2017 , Modifié à 09h32, le 01 février 2017

Penelope Gate : une députée LR propose que Fillon "rembourse certaines sommes indues" si les faits sont avérés
Arlette Grosskost © JACQUES DEMARTHON / AFP

C'est le genre de choses qui ne commencent à prendre de l'ampleur qu'à partir du moment où des élus les évoquent publiquement. Le couple Fillon doit-il rendre les sommes perçues par l'épouse de l'ancien Premier ministre au titre d'emplois fictifs suspectés, comme assistante parlementaire et à la Revue des deux mondes ? Une pétition en ce sens circule depuis quelques jours et a déjà reçu plus de 320.000 signatures signatures. Et Arlette Grosskost est la première élue LR à évoquer cette hypothèse.

Alors certes, la députée du Haut-Rhin prend ses précautions, parle au conditionnel et ne juge ce remboursement opportun que dans le cas où les faits qui sont reprochés à François et Penelope Fillon seraient avérés. Mais tout de même : elle en parle, contribuant à donner corps à ce sujet. Sur LCI mercredi 1er février, Arlette Grosskost explique donc : 

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Il s'expliquera devant la justice, si tant est que l'affaire continue devant la justice. Il devra s'expliquer voire, pourquoi pas, rembourser certaines sommes indues si c'était le cas



[...] Je dis bien 'si c'était le cas'. Laissons faire la justice en tant que telle. Mais je suis intimement persuadée que si ces sommes étaient indues, il saura se rattraper.

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"Je ne saurais vous dire si c'est le cas ou pas puisque ça nous échappe", ajoute-t-elle ensuite.

Quant à l'autre hypothèse de politique-fiction du moment, à savoir si LR doit bâtir un plan B pour remplacer son candidat en cas de renoncement de François Fillon (ce qui n'arrivera que s'il est mis en examen, comme il l'a indiqué lui-même), Arlette Grosskost y semble défavorable. Elle dit :

 

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Pour autant, il nous faut quand même un leader, [François Fillon] nous a prouvé qu'il pouvait l'être. [...] Il faudra continuer mais ça ne sera pas facile.

 

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[BONUS TRACK] "Je jette l'éponge"

Pour sa part, Arlette Grosskost ne se représentera pas aux législatives de juin. Une décision qu'elle avait prise pour ne pas continuer au-delà de son troisième mandat, mais sur laquelle elle était revenue devant l'insistance de ses administrés (notamment pour "défendre la cause des femmes dans [sa] circonscription"), explique-t-elle sur LCI. Mais trop c'est trop et, pour cause de climat "délétère" dans lequel baigne la politique française, elle "jette l'éponge".

"Nous sommes en plein mélodrame", dit-elle d'abord. Et de poursuivre : "Nous sommes touchés, nous les députés de base, sur le terrain. Nous sommes submergés par des mails et par des SMS de nos militants, de gens qui nous demandent quoi faire. Parce qu'ils nous connaissent, ils savent que nous sommes des petits mais des droits, si je puis m'exprimer ainsi." Puis elle annonce :

 

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Au regard de cette ambiance délétère et de tout ce qui est révélé, je jette l'éponge.

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