Philippot soutient un candidat québécois obligé de se retirer après avoir partagé et appuyé des propos de Marine Le Pen

Publié à 12h54, le 28 septembre 2015 , Modifié à 12h56, le 28 septembre 2015

Philippot soutient un candidat québécois obligé de se retirer après avoir partagé et appuyé des propos de Marine Le Pen
Marine Le Pen et Florian Philippot © KENZO TRIBOUILLARD / AFP

VIVE LE QUÉBEC LIBRE - C'est l'histoire de Jacques Tremblay, candidat du Bloc québécois à l'élection fédérale canadienne d'octobre prochain, qui a finalement dû se retirer après avoir relayé des propos de Marine Le Pen et lancé un vibrant "vivement le FN" sur Facebook. Un Jacques Tremblay qui a depuis reçu le soutien de Florian Philippot, dénonçant la "pensée unique très importante" qui aurait cours au Canada et selon qui "être comparé" au FN "devrait être un honneur".

BuzzFeed rapporte les malheurs du reponsable politique canadien, lundi 28 septembre.

# La polémique

"Digne d'un chef d'État, davantage qu'Hollande ou Sarko!!! Vivement le FN et vive la France patriote!!!" C'est par ces mots laudateurs que Jacques Tremblay avait relayé sur Facebook des propos de Marine Le Pen après l'attentat contre Charlie Hebdo. La présidente du FN y dénonçait notamment une "professionalisation des attentats". Un post ancien, retrouvé fin septembre par le journal québécois La Presse, et qui a suscité la polémique au sein du Bloc québécois, parti classé au centre-gauche et qui milite pour l'indépendance du Québec.

"C'est un manque de jugement de partager des discours ou des bribes de discours ou des communiqués ou autres de Marine Le Pen ou du Front national", avait notamment expliqué le porte-parole du parti. Dimanche 21 septembre, Jacques Tremblay a donc annoncé son retrait des élections à venir, qui doivent désigner les membres du Parlement canadien. Sur Facebook, il a expliqué ne rien regretter mais être "déçu d'avoir dû [se] retirer pour un partage qui pour [lui] était simple sur la liberté de parole".

Cité par La Presse, le parti explique :

 

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Le candidat n'a jamais voulu cautionner de quelque façon que ce soit le FN. Il n'avait pas conscience de ce que ça représentait. Mis au fait de la controverse et voyant que ça pouvait nuire au parti, M. Tremblay a choisi de retirer sa candidature.

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# Le soutien de Philippot

Interrogé par Radio Canada dimanche 27 septembre, le numéro 2 du parti d'extrême droite se désole de cette issue : "J'ai regardé le discours qu'il avait relayé ; c'était un propos de vérité, a-t-il estimé. Nous trouvons évidemment très injuste l'exclusion de ce candidat, qui a relayé un discours de Marine Le Pen, qui est aujourd'hui l'une des principales personnalités politiques de France."

Et Florian Philippot d'ajouter :

 

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Il y a malheureusement au Canada une pensée unique très importante, qui essaye de relayer une image fausse du Front national. [...] Être comparé au Front national, [ce devrait être] un honneur.

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Le vice-président frontiste a par ailleurs indiqué qu'il y avait "de plus en plus de prises de contact" entre son parti et le Bloc Québécois, sans pour autant qu'il s'agisse de "relations officielles". "J'apporte mon soutien à la cause souverainiste, [mais] c'est aux Québécois et aux Canadiens de régler leurs affaires souverainement", a encore déclaré l'eurodéputé FN.

Démenti catégorique de Dominic Vallières, porte-parole du Bloc Québécois, toujours auprès de Radio Canada :

 

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En notre sens, il n'y a aucune communauté de vues entre le Bloc québécois et le Front national.

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Selon lui, les "bloquistes" qui soutiennent les positions du FN s'exposent à une exclusion du parti.

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