Pigasse à Bercy ? "Je ne suis pas très content", dit Montebourg

Publié à 12h38, le 31 août 2012 , Modifié à 13h00, le 31 août 2012

Pigasse à Bercy ? "Je ne suis pas très content", dit Montebourg
Matthieu Pigasse et Arnaud Montebourg (photos MaxPPP et Reuters)

PAS CONTENT - La mission confiée à la banque Lazard, dirigée par Matthieu Pigasse - également patron, notamment, des Inrocks - pour accompagner Bercy dans la création de la "Banque publique d'investissement" ? Arnaud Montebourg, le ministre du Redressement productif, assure la "regretter". 

  1. "Elle ne peut pas être réalisée par des banquiers"

    Sur soundcloud.com (son iTélé)

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    Je regrette que cette décision ait été prise [...].

    Je ne la connaissais pas, je l'ai découverte, donc vous comprenez que je ne suis pas très content.

    Moi, je pense que c'est une très mauvaise idée.

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    Sur twitter, par communiqué, ou face caméra, Arnaud Montebourg ne décolère pas. 

    Ce vendredi 30 août, lors de l'université d'été du Medef, le ministre du redressement productif a assuré qu'il n'était en aucune manière au courant de l'attribution d'un mandat à la banque Lazard, dirigée en France par Matthieu Pigasse, pour conseiller Bercy dans une mission de création de la Banque publique d'investissement.

    Ecoutez la réaction d'Arnaud Montebourg :

    Argument de fond déroulé par le ministre du Redressement productif : 

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    "Je trouve qu'elle ne peut pas être réalisée par des banquiers, parce que faire une banque qui ressemblerait à d'autres banques, c'est vraiment pas ce que l'on cherche à faire"

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    L'attribution de ce mandat à Lazard fait polémique, car Matthieu Pigasse est également, à titre privé, un patron de presse, notamment propriétaire des Inrocks, un hebdomadaire où il vient de recruter Audrey Pulvar, la compagne d'Arnaud Montebourg, au poste de directrice éditoriale.

    L'UMP a appelé le gouvernement à "dissiper les soupçons " de conflit d'intérêts après ce choix, alors que Matthieu Pigasse a été un soutien public de François Hollande dans sa course à la présidence de la République.

    Bertrand Delanoë, invité sur RTL vendredi 30 août, avait, de son côté, recommandé de "faire attention", assurant :

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    "J'espère que nous veillerons à ne pas commettre ces fautes que commettait monsieur Sarkozy"

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