PMA, GPA : le PS s'en prend au Figaro

Publié à 17h20, le 06 février 2013 , Modifié à 17h29, le 06 février 2013

PMA, GPA : le PS s'en prend au Figaro
De gauche à droite, Claude Bartolone, Bruno Le Roux, et Najat Vallaud Belkacem (Photos MaxPPP).

LIBERTE DE LA PRESSE - Vu de la majorité, l'affaire est entendue. Contre la PMA, l'UMP peut compter sur un allié solide : Le Figaro. En cause : la publication d'un article sur le site internet du journal le mardi 5 février, relatif à l'avant-projet de loi famille, et aussitôt utilisé par l'UMP, à l'Assemblée nationale et par médias interposés.

De quoi entraîner, en un peu plus de 12 heures, la critique de trois personnalités de la majorité : le président du groupe PS à l'Assemblée nationale, le président de l'Assemblée, et la porte-parole du gouvernement.

Mardi 5 février, 23 heures, Bruno Le Roux à l'Assemblée nationale :

 

Après la diffusion des informations du quotidien, mardi 5 février, certains députés UMP, qui demandaient d'arrêter les débats pour se réunir, ont fait vivement réagir Bruno Le Roux à l'Assemblée. 

Monsieur le Président, je pense qu'on ne peut pas faire la loi au rythme du journal de Monsieur Dassault ! Si vous voulez vous dire les choses de façon très claire.

Le président du groupe PS à l'Assemblée nationale en a rajouté, quelques secondes plus tard, sur l'utilisation du Figaro faite par ses homologues de l'UMP.

Les choses se sont déjà passées il y a quelques jours où je vous rappelle que, n'ayant absolument rien vu parce que vous n'y étiez pas, ou très peu attentifs, en commission des lois, c'est le journal de Monsieur Dassault qui vous avait prévenu d'une circulaire du gouvernement qui avait été annoncée bien avant par Madame la garde des Sceaux.

Une allusion claire à la circulaire annoncée le 16 janvier en commission des lois par Christiane Taubira, envoyée aux magistrats le 25, et relayée par Le Figaro dans un article du 30.

Mercredi 6 février, 8h15, Claude Bartolone sur I>Télé :

Invité de I>Télé ce mercredi 6 janvier, Claude Bartolone s'est emporté plus franchement contre le quotidien en répondant à une question de Christophe Barbier sur le document cité par le Figaro :

Voyez bien le petit jeu que joue le Figaro qui est aujourd'hui plutôt un tract qu’un journal d’information.

Et de se justifier :

Parce que, dans tout ministère, dans tout gouvernement, des projets sur les différents textes de loi, il y en a quelques fois des demi-douzaines.[...]

Et heureusement, le gouvernement est un lieu de débats.

Mercredi 6 février, 12h30, Najat Vallaud-Belkacem à l'Elysée :

Interrogée à ce sujet lors du point presse à l'issue du Conseil des ministres, NVB a porté, à son tour, une violente chargeà l'encontre du Figaro, sans citer le nom du quotidien devant les journalistes. 

J'ai vu qu'un de vos journaux s'était procuré, j'aimerais bien savoir dans quelles conditions [...], un document très très très parcellaire, très partiel, de nos préparatifs sur ce projet de loi famille.

Une allusion un peu paradoxale, à l'heure où le président de la République s'est engagé, lors de ses voeux à la presse le 16 janvier, pour la protection du secret des sources des journalistes.

François Hollande, alors candidat à la présidence de la République, avait également refusé une interview avec les journalistes du quotidien en avril 2012. Une décision dénoncée par Etienne Mougeotte, alors directeur des rédactions du Figaro, dans les colonnes du journal le 10 avril. Ce à quoi le candidat socialiste n'avait pas manqué de répondre le même jour sur I>Télé. 

Vous avez lu ce journal depuis six mois ? [...] Chaque jour, un discrédit, une déconsidération de ce que je suis.

Du rab sur le Lab

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