Pour Arnaud Montebourg, Nicolas Sarkozy est désormais "un homme qui travaille pour Goldman Sachs"

Publié à 10h51, le 03 juin 2013 , Modifié à 10h59, le 03 juin 2013

Pour Arnaud Montebourg, Nicolas Sarkozy est désormais "un homme qui travaille pour Goldman Sachs"
Nicolas Sarkozy lors d'un discours en Belgique le 27 mars 2013 (Reuters)

ET BIM - Après Laurent Fabius, c'est au tour d'Arnaud Montebourg de dire tout le mal qu'il pense des agissements de Nicolas Sarkozy. Invité de BFMTV ce 3 juin, le ministre du Redressement productif a parlé de "connivences" de l'ex-président avec la banque américaine Goldman Sachs.

Nicolas Sarkozy participe ce lundi à Londres à une conférence sur la politique européenne sur invitation de la banque d'affaire. Selon Mediapart, il aurait touché plus de 100.000 dollars pour cette prestation. 

Pour Arnaud Montebourg, l'ex-chef d'Etat se prive de sa liberté de parole en étant ainsi rémunéré par cette banque, a fortiori lors d'une conférence sur l'Europe :

Ca démontre où sont les amitiés, les connivences, les solidarités.

Quand vous êtes payé par Goldman Sachs, comment vous faites pour critiquer Goldman Sachs après ?Vous ne pouvez plus, s’ils vous paient.

C’est pas de la corruption, c’est un homme qui travaille pour Goldman Sachs. Moi personnellement si j’étais à la retraite, je ne l’accepterais pas, je ne le ferais pas.

Ca veut dire que dans une conférence où vous êtes payé par Goldman Sachs vous ne pouvez pas critiquer Goldman Sachs qui pourtant est hautement critiquable, je le rappelle.

Lorsque Jean-Jacques Bourdin lui demande s'il fait référence notamment au rôle de Goldman Sachs dans la crise grecque, le ministre acquiesce : "Ils ont participé à ça, bien sûr".

Voilà ainsi en moins de 24 heures la deuxième gifle d'un ministre socialiste à Nicolas Sarkozy. Dimanche, c'est Laurent Fabius qui, invité du Grand Rendez-vous d'Europe 1, s'est agacé de la diplomatie parallèle menée par l'ancien président. Puis avait lancé :

Quand nous sommes arrivés aux responsabilités, il y avait quand même quelques pays avec lesquels nous étions fâchés.

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