Pour Claude Bartolone, le retour à l’équilibre budgétaire n’est pas la priorité des priorités (x3)

Publié à 11h15, le 13 juillet 2013 , Modifié à 12h07, le 13 juillet 2013

Pour Claude Bartolone, le retour à l’équilibre budgétaire n’est pas la priorité des priorités (x3)
Claude Bartolone. (Maxppp)

Mieux vaut "4% de déficit" que "4 degrés de plus". C'est Claude Bartolone qui le dit. Inaugurant une conférence internationale sur le développement durable à l'Hôtel de Lassay, vendredi 12 juillet, le président de l'Assemblée nationale a fait entendre sa voix dissonante sur l'équilibre budgétaire. Il doute sur la nécessité de l'atteindre "coûte que coûte"à l'horizon 2017. Un objectif sur lequel mise François Hollande.

Non, lutter contre les déficits n'est pas LA priorité pour Claude Bartolone :  

Entre vouloir atteindre coûte que coûte l'équilibre budgétaire en 2017 et investir massivement dans les énergies renouvelables, le bâtiment et l'innovation industrielle pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre, demandez aux générations futures quel serait leur choix...

Et d'ajouter :

Gouverner c'est choisir, disait Mendès-France, et quand on ne peut pas atteindre tous ses objectifs en même temps il faut faire des choix. Nous pouvons vivre avec 4% de déficit, pas forcément avec 4 degrés de plus.

Le président de l’Assemblée nationale n'en est pas à sa première sortie sur le dogme du déficit budgétaire.

Si vous avez raté un épisode, Le Lab rembobine : 

>> Saison 1 Episode 1

24 septembre 2012, Claude Bartolone estime, sur Radio J, que la règle des 3% est "intenable" vu la crise que traverse la France.  Il se dit "persuadé que sur les 3% c'est à la Commission de dire qu'on ne peut pas demander le même effort aux pays européens lorsqu'il y a de la croissance et lorsqu'il n'y en a pas". 

>> Saison 1 Episode 2

14 octobre 2012. Invité du Grand Jury RTL/Le Figaro/LCI, il juge que la limitation du déficit public à 3% du PIB, comme inscrite dans les traités européens, a un "côté absurde"

Une déclaration que le ministre du budget de l'époque, Jérôme Cahuzac, minimisera aussitôt. Il dénonce aussi un objectif "qui semble avoir été établi, notamment pour la France, sur un coin de table". Quelques jours après, le 17 octobre, Le Carnard enchaîné écrit que taper sur la règle des 3% tiendrait du service commandé. Un partage des rôles, Claude Bartolone passant un message voulu par François Hollande.

>> Saison 1 Episode 3

10 avril 2013. Il répète, dans un entretien accordé au Figaro, que "jamais un pays ne tombera amoureux d’un pourcentage ou d’un équilibre budgétaire. Les Français ont besoin de savoir à quoi servent leurs efforts". 

[BONUS TRACK]

"4 degrés de plus". C'est ce que retiennent les écologistes. La ministre du Logement et ancienne patronne des Verts, Cécile Duflot, a ainsi retweeté le message du président de l'Assemblée soulignant l'importance de lutter contre le réchauffement climatique. Idem du côté du patron des députés écolos, François de Rugy. 

RT @claudebartolone: "On peut vivre avec 4% de déficit, pas forcément avec 4 degrés de plus."#transitionénergétiquepic.twitter.com/1QGYJIy5oc

— Cécile Duflot (@CecileDuflot) July 12, 2013

RT @claudebartolone: "On peut vivre avec 4% de déficit, pas forcément avec 4 degrés de plus."#transitionénergétiquepic.twitter.com/bDZ67hjqJY

— François de Rugy (@FdeRugy) July 12, 2013

Jérémy Gabert

Du rab sur le Lab

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