Pour Henri Guaino, l'ouverture de la PMA entraîne des risques d'inceste

Publié à 17h02, le 27 janvier 2013 , Modifié à 17h02, le 27 janvier 2013

Pour Henri Guaino, l'ouverture de la PMA entraîne des risques d'inceste
Henri Guaino dans Dimanche Plus le 27 janvier (images Canal Plus)

Invité de l'émission Dimanche Plus sur Canal Plus ce 27 janvier, et alors que les pro-mariage homosexuel manifestent à Paris, Henri Guaino est revenu sur son opposition à la procréation médicalement assistée pour les couples de femmes. Et a évoqué le risque d'inceste entre enfants issus de la PMA qui, aux yeux du député, résulterait d'une telle évolution.

Tout part de la lettre ouverte anti-mariage pour tous de Henri Guaino à François Hollande, une lettre d'une cinquantaine de pages, reliée et diffusée dans les kiosques depuis samedi 26 janvier [>> et dont Le Figaro a publié les principaux extraits ici]. Anne-Sophie Lapix lui en lit deux extraits, séparés de quelques paragraphes :

Pensez à tous ces enfants qui, cherchant d'où ils viennent, ne trouveraient que des éprouvettes, des banques de sperme, des ventres loués, des manipulations génétiques, peut-être, un jour, des utérus artificiels… (...)

Pensez à ces enfants qui pourraient avoir des dizaines, des centaines peut-être, de frères et de sœurs, qu'ils ne connaîtraient pas et qui pourraient s'épouser entre eux sans le savoir.

Un argument anti-PMA jamais entendu jusqu'alors. Sur le plateau de Dimanche Plus, Henri Guaino explique alors son opposition à la pratique de la procréation médicalement assistée "en général" mais dit l'accepter lorsqu'il s'agit de raisons médicales :

Je suis contre la PMA en général.J’admets, et c'est ainsi, qu’elle existe pour des raisons médicales, pour des couples qui ont des raisons d’être stériles ou en cas de maladie sexuellement transmissible grave. Aujourd’hui c’est encadré. Nous allons faire sauter tous les cadres.

En revanche, et même s'il n'utilise pas directement le mot "inceste", Henri Guaino craint que l'ouverture de ce droit - et a fortiori celui de la gestation pour autrui [qui est refusé en bloc par le gouvernement] - ne multiplie les cas de frères et soeurs "qui pourraient s'épouser entre eux sans le savoir".

Henri Guaino estime ensuite que la PMA pour raison médicale, et notamment l'utilisation d'un don de sperme, ne pose pas le même problème d'identification du parent par l'enfant car "il y a au moins une mère identifiée". Ce à quoi la journaliste lui fait remarquer qu'il en est de même dans le cas des couples de femmes qui auraient recours à cette pratique.

Le député des Yvelines préfère alors se re-concentrer sur l'argument de la "marchandisation des corps" pour dire son opposition à la PMA, qui entrainerait inéluctablement selon lui la gestation pour autrui :

Nous allons ouvrir la voie à une société où ça deviendra naturel, normal, banal donc on va vers la marchandisation des corps.

Du rab sur le Lab

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