Pour Hortefeux, le succès de Fillon est "d'abord" dû à sa "stature" d'ancien Premier ministre de Sarkozy

Publié à 11h45, le 21 novembre 2016 , Modifié à 11h47, le 21 novembre 2016

Pour Hortefeux, le succès de Fillon est "d'abord" dû à sa "stature" d'ancien Premier ministre de Sarkozy
Brice Hortefeux © KENZO TRIBOUILLARD / AFP

MERCI PATRON - Personne ne l'avait vraiment vu venir et tout le monde essaye donc de se l'expliquer. Qu'est-ce qui a fait le succès fulgurant de François Fillon au premier tour de la primaire de la droite, dimanche 20 novembre ? Avec plus de 44% des voix, il a déposé tous ses concurrents et notamment Alain Juppé, qui accuse plus de 16 points de retard en vue du second tour (sans même parler de Nicolas Sarkozy, sèchement éliminé). Il a surtout fait mentir tous les pronostics et sondages, même si ces derniers actaient sa remontée en toute fin de campagne.

Brice Hortefeux est de ceux qui doivent trouver des raisons à tout cela. Le plus fidèle des sarkozystes doit bien admettre la défaite de son champion et ami en même temps que le retour en grâce de celui qu'il soutient pour le second tour. Et sur RTL lundi 21 novembre, l'eurodéputé LR commence par expliquer que François Fillon est "d'abord" et avant tout... l'ancien Premier ministre de Nicolas Sarkozy. Il dit :

 

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Si François Fillon est en tête de ce premier tour et s'il gagne le deuxième tour, eh bien c'est naturellement qu'il y a des raisons. Sans doute d'abord le fait d'avoir acquis une stature parce que Nicolas Sarkozy lui a confié les fonctions de Premier ministre, qu'il lui a renouvelé sa confiance pendant cinq ans. C'est certainement un élément qui a dû jouer et peser dans la crédibilité de sa démarche.

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De fait, son expérience de chef du gouvernement de 2007 à 2012 permettait à François Fillon de cocher la case "stature d'homme d'État". Mais cette étiquette de "collaborateur" comportait aussi sa part de nuisances : devoir assumer le bilan dont il a, le premier, dressé un inventaire sans concession tout en se démarquant de la présidence Sarkozy pour convaincre de sa capacité à réformer à l'avenir.

Alors bien sûr, Brice Hortefeux reconnaît d'autres qualités à François Fillon. "Peut-être qu'il a profité d'un certain nombre de critères, à savoir des choix clairs", a-t-il ainsi ajouté, évoquant "des positions" et le fait qu'"il incarne" quelque chose.

Mais bon, c'est quand même d'abord un peu grâce à Sarkozy, comme on dit chez les sarkozystes.

Sur Radio Classique ce lundi également, un autre sarkozyste a d'ailleurs vu l'influence de son patron dans la victoire (provisoire) de François Fillon. Évoquant les longs débats sur l'alliance Juppé-Bayrou qui ont animé la campagne, à l'initiative de Nicolas Sarkozy, Christian Estrosi a rendu grâce à ce dernier "d'avoir alerté les Français en leur disant : 'Pas d'alternance molle, il faut une réponse forte'." Et d'ajouter que cela a poussé les électeurs à se tourner vers l'homme de la Sarthe :

 

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D'une certaine manière, [Nicolas Sarkozy] a éveillé les consciences des électeurs sur le fait qu'il ne fallait pas cette 'alternance molle' et en substitution, sans doute ont-ils fait le choix de son ancien Premier ministre.

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Merci qui ?

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