Pour le député UMP Hervé Mariton, son parti "a un problème avec les sujets de société", "jamais suffisamment bien travaillés"

Publié à 07h17, le 23 janvier 2014 , Modifié à 07h19, le 23 janvier 2014

Pour le député UMP Hervé Mariton, son parti "a un problème avec les sujets de société", "jamais suffisamment bien travaillés"
Hervé Mariton. (Maxppp)

AUTOCRITIQUE - Mariage homosexuel, fin de vie, IVG, égalité femmes-hommes… Sur ces questions de société, l’UMP est souvent apparue divisée. Entre une frange radicale plus conservatrice et une frange centriste plus progressiste.

Ces questions de société, "la droite ne les a jamais suffisamment bien travaillées", reconnait le député UMP Hervé Mariton, au Parisien de ce jeudi 23 janvier.

Celui qui était l’un des plus farouches opposants de l’UMP au mariage homosexuel, au cœur des débats parlementaires et qui est aujourd’hui en charge du projet du parti de Jean-François Copé l’affirme sans détour :

La droite a un problème avec les questions de société. C’est historique.

"Elle a peur de mélanger convictions personnelles et choix politiques", poursuit-il, persuadé que le vif clivage issu des débats sur le mariage homosexuel ont pesé sur la frilosité de l’UMP à se saisir de ces sujets :

Elle craint aussi de se laisser enfermer dans un totalitarisme, comme certains ont tenté de le faire il y a un an en nous caricaturant pendant la mobilisation contre le mariage pour tous. Or, la vigueur n’interdit pas la nuance.

Les questions de société sont également, pour l’UMP, trop clivantes pour être mises en avant à l’aube des élections municipales. "Certains de mes petits camarades ont considéré que ce sujet devait plutôt être repris après les municipales", confirme Hervé Mariton.

Et le député de la Drôme de déplorer la trop grande prééminence des questions économiques à l’UMP, qui va voter ce samedi, en Conseil national, son projet. 

Il y a une école majoritaire à l’UMP qui défend les questions économiques et l’emploi. En même temps, nous ne pouvons échapper aux questions de société.

Municipales oblige, ce sera pourtant bien le cas.

 

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