Pour Marine Le Pen, François Fillon fait preuve d'un opportunisme "contestable" en se définissant comme "chrétien"

Publié à 09h11, le 10 janvier 2017 , Modifié à 17h30, le 10 janvier 2017

Pour Marine Le Pen, François Fillon fait preuve d'un opportunisme "contestable" en se définissant comme "chrétien"
Marine Le Pen © AFP

Comme d'autres, Marine Le Pen n'a pas franchement apprécié les déclarations de François Fillon, mardi 3 janvier, au JT de TF1. Le candidat de Les Républicains à l'élection présidentielle avait défendu son projet en mettant en avant le fait qu'il est "gaulliste" et "chrétien" , preuve selon lui de son impossibilité de prendre des mesures contraires à la dignité humaine.

Invitée de France 2 ce mardi 10 janvier, Marine Le Pen dénonce ce positionnement. Elle dit :

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Ça a créé un sentiment de malaise parce que les Français sont évidemment très attachés à leur foi, à leur croyance religieuse lorsqu'ils en ont, mais l'utilisation opportuniste de cette foi pour se défendre d'une critique politique, je trouve que c'est profondément contraire à la laïcité, donc contraire aux valeurs qui sont les nôtres et éminemment contestable.

 

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Et comme Manuel Valls lundi dans Le Parisien , la présidente du Front national estime qu'en parlant ainsi, François Fillon fait le jeu du communautarisme. "Comment lutter contre le communautarisme, contre ceux qui veulent faire de la politique au nom d'une religion, par exemple l'islam, si monsieur Fillon utilise ce type d'arguments sur la Sécurité sociale ?", s'interroge-t-elle.

"En réalité, il s'agit pour lui de se défendre d'une critique tout à fait justifiée faite sur la brutalité de son projet, qui consiste à casser la Sécu", ajoute Marine Le Pen, vent debout contre les propositions de François Fillon en matière de réforme de l'Assurance maladie.

Lundi, Manuel Valls a considéré que les propos de François Fillon mettaient à mal la cohésion du pays , un pays, la France, que le candidat socialiste présentait comme ayant des "racines chrétiennes, avec l'une des communautés juives les plus anciennes, et où l'islam est la deuxième religion". "Qualifier son projet de catholique, c'est le contraire de ce que nous sommes. Et c'est faire monter les communautarismes", a estimé l'ancien Premier ministre. 

 

 

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