Pour relancer l'emploi, Laura Slimani imagine proposer une année sabbatique à tous les salariés

Publié à 10h53, le 06 février 2015 , Modifié à 16h07, le 06 février 2015

Pour relancer l'emploi, Laura Slimani imagine proposer une année sabbatique à tous les salariés
XAVIER LEOTY / AFP

C'est une proposition pour le moins originale pour permettre de relancer l'emploi en France. Laura Slimani, présidente des jeunes socialistes depuis 2013, a émis l'idée de proposer une année sabbatique à tous les salariés de France durant leur carrière. Invitée de Sud Radio le 6 février, elle rend d'abord hommage aux 35 heures de Martine Aubry qui ont crée "massivement de l'emploi" selon elle. Elle explique :

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Je suis de ceux qui pensent, aujourd'hui, en 2015, au XXIème siècle, qu'il faut réduire le temps de travail. Pas uniquement en France, mais partout en Europe. Parce que la seule manière pour créer massivement de l'emploi ces dix dernières années, ce sont les 35 heures de Martine Aubry. 

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Puis, interrogée sur les manières de réduire le temps de travail pour permettre à d'autres d'accéder à l'emploi, Laura Slimani avance plusieurs solutions, comme cette fameuse année sabbatique. Voici ce qu'elle dit :

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Il y a pleins de manières de réduire le temps de travail. On peut le faire dans la semaine, mais on peut aussi le faire dans l'année. Par exemple, en proposant une année sabbatique à chaque salarié. [...] On est dans un dogme qui est de dire qu'il faut travailler plus alors qu'en fait, de fait, la société travaille moins. Ce n'est pas parce qu'elle veut pas travailler, mais c'est parce qu'on a des gains de productivité qui augmentent tellement que, finalement, on ne peut pas continuer à travailler autant. 

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Laura Slimani tient à préciser au Lab qu'elle imagine cette année sabbatique dans le cadre de la "carrière d'un salarié par exemple tous les dix ou vingt ans" et "dans le cadre, évidemment, d'accords avec les partenaires sociaux".  

Laura Slimani est une habituée des prises de position contre le gouvernement. En 2014, elle demandait à François Hollande d'appliquer "enfin" son programme présidentiel avant de qualifier une tribune de Michel Sapin "technocratique". Une liberté de parole du Mouvement des jeunes socialistes qui a tendance à fortement agacer le patron du PS, Jean-Christophe Cambadélis. Le MJS, lui, plaide pour sa totale autonomie vis-à-vis du parti comme du gouvernement. 

[EDIT 12h30]Ajout des précisions de Laura Slimani 

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