Pour Richard Ferrand, Nicolas Hulot pourrait "naturellement" rester au gouvernement même en cas de désaccord sur Notre-Dame-des-Landes

Publié à 13h44, le 17 décembre 2017 , Modifié à 13h44, le 17 décembre 2017

Pour Richard Ferrand, Nicolas Hulot pourrait "naturellement" rester au gouvernement même en cas de désaccord sur Notre-Dame-des-Landes
Richard Ferrand. © AFP

Le dossier Notre-Dame-des-Landes va-t-il enfin être bouclé ? Le gouvernement devrait prendre une décision définitive avant fin janvier 2018. Si l’exécutif décidait de la construction de l’aéroport, Nicolas Hulot pourrait-il rester ministre de la Transition écologique ? Invité du Grand Jury RTL/LCI/Le Figaro dimanche 17 décembre, Richard Ferrand, patron des députés La République en marche, répond favorablement, se situant à rebours de la ligne Chevènement "un ministre, ça ferme sa gueule ou ça démissionne" :

 

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Mais naturellement ! C’est un ministre extrêmement précieux pour porter des combats qui sont les siens. C’est quelqu’un qui est utile à ce qui se fait aujourd’hui. Ce serait pas la première fois que tel ou tel ministre ne se reconnaîtrait pas dans telle ou telle décision, mais pour autant compte tenu de son utilité, de sa pertinence, resterait dans un gouvernement. Moi, ça ne me choque pas. Un gouvernement, c’est pas une armée. Il peut y avoir des nuances, des sensibilités différentes.

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Cela ne poserait donc aucun problème à Richard Ferrand que l’écolo Nicolas Hulot reste membre d’un gouvernement qui a pris une décision contraire à ses positions personnelles et politiques.

Mercredi, Édouard Philippe a confirmé que le gouvernement prendrait une décision "avant fin janvier" dans le dossier de Notre-Dame-des-Landes comme l'avait affirmé Emmanuel Macron au Monde, mardi. Quant à savoir quelle solution l'emporterait entre la construction d'un nouvel aéroport et la rénovation de l'aéroport actuel, le Premier ministre a indiqué que les deux options étaient "raisonnablement envisageables", selon les conclusions d'un rapport de la médiation.

Les différentes analyses de la médiation "confirment l'absence de solution parfaite, chaque option apparaissant marquée par au moins un handicap significatif sur un critère particulier", l'environnement et l'étalement urbain pour le projet de Notre-Dame-des-Landes, les nuisances sonores "significatives" pour l'aménagement de Nantes-Atlantique.

Dans tous les cas, le rapport des médiateurs préconise l'évacuation de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes "dès la décision gouvernementale", a indiqué le Premier ministre.

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