Présidentielle : malgré ses nombreux coups d'éclat, Philippe Poutou fait moins bien qu'en 2012

Publié à 18h00, le 24 avril 2017 , Modifié à 18h04, le 24 avril 2017

Présidentielle : malgré ses nombreux coups d'éclat, Philippe Poutou fait moins bien qu'en 2012
Philippe Poutou © Lionel BONAVENTURE / POOL / AFP

C'était sa deuxième et dernière campagne sous les couleurs du NPA. Déjà candidat en 2012, Philippe Poutou a été l'un des animateurs de cette présidentielle 2017, avec ses attaques crues contre François Fillon, Marine Le Pen et leurs affaires, les polémiques sur son style vestimentaire sa façon de parler et certaines de ses propositions-phares qui pouvaient paraître en décalage avec l'actualité, ou encore son gros clash par étapes avec Laurent Ruquier et son émission On n'est pas couché. Il avait aussi reçu le soutien du réalisateur engagé britannique Ken Loach, et eu les honneurs d'un article assez admiratif du New York Times. Mais finalement, tout ce retentissement médiatique autour de sa candidature, bien plus dense qu'il y a cinq ans, n'aura pas franchement été profitable au candidat-ouvrier. 

Philippe Poutou termine en effet à la huitième place du premier tour, avec 394.582 voix et 1,09% des suffrages exprimés. Même place qu'en 2012, mais avec moins de voix : il avait alors totalisé 411.160 bulletins de vote, pour 1,15% des voix. Le représentant du NPA est donc en régression, et cela n'est sans doute pas étranger au très gros (quoiqu'insuffisant pour accéder au second tour) score de Jean-Luc Mélenchon, à plus de 19,5% des voix. Mais l'autre candidate trotskiste et anticapitaliste, Nathalie Arthaud, est elle en progression : la candidate de Lutte Ouvrière fait 0,64% avec 232.428 voix contre 0,56% et 202.458 voix en 2012. 

Philippe Poutou a donc perdu une nouvelle élection comme toutes celles auxquelles il a participé, après les législatives de 2007 en Gironde, les régionales en Aquitaine en 2010 et les municipales à Bordeaux en 2014. À chaque fois, le responsable d’extrême-gauche n’avait pas franchi la barre des 3 %. On ne verra donc pas Philippe Poutou en t-shirt lors de la passation de pouvoir avec François Hollande. Et le palais de l’Elysée ne sera pas (encore) transformé en "musée du pouvoir à l’ancienne".



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