Primaire de la droite et du centre : pour "purger ce débat", Éric Ciotti veut avancer la date du scrutin

Publié à 17h39, le 10 décembre 2015 , Modifié à 18h00, le 10 décembre 2015

Primaire de la droite et du centre : pour "purger ce débat", Éric Ciotti veut avancer la date du scrutin
© AFP

C’est annoncé pour dimanche 13 octobre, 20h01. Les résultats du second tour des régionales ? Non, le début de la campagne de la primaire de la droite de 2016. Une campagne qui s’annonce tendue en raison du grand nombre de candidats déjà déclarés mais également de la ligne politique du parti, au centre de toutes les questions.

Alors, pour éviter que cela ne dure trop longtemps et que l’image du parti ne soit trop écornée, Éric Ciotti propose d’avancer la date du scrutin, prévue en novembre 2016. Comme il le confie à L’Opinion le 10 décembre, il souhaite "purger ce débat" le plus rapidement possible :

"

La primaire est une obligation. Sa logique, c’est de pousser chacun à se distinguer. Je n’imagine pas que l’on vive dans ce climat pendant un an. Il faut donc au plus vite purger ce débat et l’organiser avant l’été.

"

Une volonté d’éviter une nouvelle guerre dans le parti après le psychodrame Copé-Fillon et surtout de clarifier rapidement la situation chez LR pour ne laisser dégager qu’un chef légitime. Une manière aussi d’éviter les attaques frontales comme celles connues par Nicolas Sarkozy dès le 7 décembre, au lendemain du premier tour des régionales.

Une position partagée par Gérard Larcher qui, selon le quotidien, a prévu d’évoquer ce scénario pendant le prochain bureau politique du lundi 14 décembre. Il explique :

"

Nous avons un problème de leadership. Il faut le régler. Une victoire dans une primaire ripolinera à neuf le visage de la droite.

"

Du côté des prétendants, l’idée n’est pas totalement rejetée. Comme l’explique l’entourage de Nicolas Sarkozy, le président LR a testé l’idée auprès de certains proches même si elle comporte certains désavantages comme celui de quitter rapidement la tête du parti.

Pour Alain Juppé, c’est Gilles Boyer, bras droit du maire de Bordeaux, qui explique à L’Opinion ne pas être contre tant que les critères définis (comme la répartition des bureaux de vote) restent applicables. Il dit :

"

Je préfère tard mais bien plutôt que tôt et mal. Mais tôt et bien, ce n’est pas inintéressant.

"

Le son de cloche est un peu différent du côté de Philippe Gosselin, député LR membre du comité d’organisation de la primaire, au Figaro :

"

Techniquement je ne pense pas qu'on puise vraiment avancer la date. On ne serait tout simplement pas prêts !

"

Cela serait fâcheux, effectivement, d’organiser une élection ratée après tous les déboires qu’a connus le parti en la matière.





À LIRE SUR LE LAB :

La liste des candidats à la primaire de la droite et du centre

Le revirement de Nicolas Sarkozy sur la question de "la ligne" politique de LR

Régionales : Hervé Mariton juge que "c'est l'échec de Nicolas Sarkozy", "pas crédible comme représentant d'alternance"

Du rab sur le Lab

PlusPlus