Propos sur Hitler et les gens du voyage : Gilles Bourdouleix s'attaque aux journalistes dans son journal municipal

Publié à 22h41, le 28 janvier 2014 , Modifié à 07h16, le 29 janvier 2014

Propos sur Hitler et les gens du voyage : Gilles Bourdouleix s'attaque aux journalistes dans son journal municipal
Gilles Bourdouleix en 2010 (Maxppp).

Gilles Bourdouleix, député-maire de Cholet (ex-UDI), l'élu qui pense et dit que Hitler n'a "peut-être pas tué assez" de gens du voyage, accuse les journalistes d'un "acharnement ignoble" et d'atteindre "les sommets de l'ignominie". Et il l'écrit dans son journal municipal, Cholet Mag.

Le 21 juillet 2013, intervenant sur un terrain agricole de sa commune occupé illégalement par plus d'une centaine de caravanes de gens du voyage, le maire s'était vivement opposé à leurs occupants. Il avait glissé à un journaliste "qu'Hitler n'en avait peut-être pas tué assez".

Cinq mois plus tard, mécontent de ne pas obtenir un droit de réponse dans les colonnes du Courrier de l'Ouest, Gilles Bourdouleix utilise 4 des 21 pages de l'édition de janvier de Cholet Mag, le magazine mensuel municipal, pour le faire.

Une pratique particulière pour un élu qui est par ailleurs candidat à sa réélection dans la ville de Cholet. En effet, un candidat sortant ne peut en théorie signer une tribune politique dans le bulletin municipal. En période de campagne, soit à compter du premier jour du sixième mois précédant les élections, donc depuis le 1er septembre 2013, les collectivités territoriales intéressées ne doivent pas engager une campagne de promotion publicitaire sur le bilan ou la gestion de l’équipe municipale en place. Y compris dans les bulletins municipaux, comme le rappelle un memento produit par le ministère de l'Intérieur à l'égard des candidats aux élections municipales dans les communes de plus de 1.000 habitants. 

Ce texte, signé de "la majorité municipale" et intitulé "du harcèlement moral à la chasse à l'homme" est un long réquisitoire contre "ce vecteur incontrôlé qu'est la presse", qui vise à dénoncer en citant nommément les journalistes locaux, "la fange dont se nourrissent certains journalistes locaux", "la légèreté du travail des journalistes et de leur propension à déformer la réalité".

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Gilles Bourdouleix a été condamné à 600 euros d'amende après avoir qualifié de "petit merdeux" le journaliste du Courrier de l'Ouest qui avait rapporté ses propos, enregistrement à l'appui.

Parallèlement, le député-maire de Cholet a fait appel mardi de sa condamnation à 3.000 euros d'amende avec sursis pour "apologie de crime contre l'Humanité" pour ses propos.

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