Propositions économiques : Alain Juppé réplique du tac au tac à l’interview de Nicolas Sarkozy aux Echos

Publié à 07h04, le 30 septembre 2015 , Modifié à 08h11, le 30 septembre 2015

Propositions économiques : Alain Juppé réplique du tac au tac à l’interview de Nicolas Sarkozy aux Echos

TAC AU TAC - Ce mercredi 30 septembre, Nicolas Sarkozy se pose en révolutionnaire. Dans une interview aux Echos , l’ancien chef de l’Etat développe un peu son programme économique : fin des 35 heures, égalité privé-public, recul de l’âge de départ à la retraite, dégressivité de l’assurance chômage à partir de 12 mois. Tout y passe. "Une refondation" est nécessaire, explique celui qui avait fait campagne en 2007 sur le concept de "rupture".

Et de dérouler un nouveau "travailler plus pour gagner plus". Il dit :

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Les 36 heures devront être payées 36, les 37 heures 37 etc. Pour les entreprises qui ne souhaiteront pas sortir des 35 heures, elles pourront choisir d'y rester. C'est cela faire confiance ! C'est donner à chacun le droit de sortir des 35 heures. (…) Si une entreprise veut sortir des 35 heures, elle doit pouvoir le faire. Je pose une condition : personne ne doit travailler plus et gagner moins.

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Primaire oblige, et alors que Les Républicains vont consacrer une journée de débat sur le code du Travail et ses évolutions, Alain Juppé a répliqué aussitôt sur son blog , dès mardi soir, pour ne pas laisser trop d’espace au président de LR, qu'il devrait affronter pour la primaire de 2016 de la droite et du centre. Une publication intervenue au moment où fuitait la tonalité de l'interview choc de Nicolas Sarkozy aux Echos.

Ainsi a-t-il lui aussi préconisé d'"en finir avec les 35 heures, ce que personne n'a fait jusqu'à présent". Une manière de dire que Nicolas Sarkozy ne l’a pas fait lorsqu’il était à l’Elysée, même s’il assurait en janvier 2008 : "les 35 heures, c’est fini !"

Selon le maire de Bordeaux, "le principe doit être la liberté de définir la durée du travail au sein de l'entreprise, y compris pour ceux qui souhaitent conserver la durée actuelle. A défaut d'accord, je propose que la durée de référence qui s'appliquerait soit fixée à 39 heures". "Cette durée de référence est indispensable, car elle est le levier de la discussion qui doit être conduite dans chaque entreprise, et parce qu'il faut bien entendu un seuil au-delà duquel se déclenchent les heures supplémentaires. Naturellement, les salariés qui travaillent déjà plus de 35 heures ne devront pas perdre de pouvoir d'achat, et un mécanisme d'exonération fiscale le permettra", préconise-t-il.

Si les discours plaident pour mettre la primaire en retrait le temps des élections régionales, la bataille a pourtant d'ores et déjà commencé. Et pas question pour les candidats de laisser trop de terrain aux autres. 

[BONUS TRACK] Les mots de Sarkozy

Dans cette longue interview de Nicolas Sarkozy aux Echos, forte de plus de 23.000 signes, la tonalité est clairement économique. Et les mots les plus prononcés par Nicolas Sarkozy sont : entreprises, travail, heures, gouvernement. A voir dans ce nuage de tags :

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