Quand la nouvelle plume de Désir critiquait Aubry ... et Désir

Publié à 07h42, le 01 novembre 2012 , Modifié à 07h44, le 01 novembre 2012

Quand la nouvelle plume de Désir critiquait Aubry ... et Désir
Harlem Désir au congrès de Toulouse le 28 octobre 2012 (Maxppp)

On apprend dans le Nouvel Observateur du 31 octobre qu'Harlem Désir est en passe de se trouver une nouvelle plume. Désormais premier secrétaire officiel du Parti socialiste, il a confié son premier discours - prononcé à la fin du congrès de Toulouse le 28 octobre - à son ancien conseiller Medhi Ouraoui.

L'hebdomadaire souligne pourtant que cette mission lui a été confiée "en catimini". Où est le problème ? Medhi Ouraoui avait dû prendre la porte du PS cet été après avoir critiqué la patronne de l'époque, Martine Aubry.

Mi-juin, le conseiller spécial ne s'était pas privé de désavouer publiquement la méthode de désignation du nouveau premier secrétaire ... et de moquer au passage un certain Harlem Désir. Nous le racontions ici, il avait d'abord visé Martine Aubry et sa "désignation de couloir à la chinoise" :

Il ne lui appartient pas, avec 42 voix d'avance au congrès [de 2008, ndlr] de choisir son successeur. Il faut que le congrès soit avant tout celui des militants.

Sermonné alors par Harlem Désir, Medhi Ouraoui avait répliqué en public sur twitter. La plume ne remettait pas en cause les capacités du candidat mais bien la forme de son élection  :

Ahah mon vieil ami @harlemdesir me réprimande parce que je demande un congrès totalement démocratique... ça commence bien! Pas d'autre Reims!

Et en toute amitié, mon cher Harlem: le Parti a besoin du @harlemdesir grand 1er Secrétaire des Primaires, pas de l'apparatchik de Reims !

Notons que les plumes acerbes ont la cote. Il est un socialiste qui a choisi pour ses discours l'homme qui le critiquait le mieux, c'est François Hollande. Après avoir oeuvré pour Lionel Jospin alors Premier ministre, puis aidé Arnaud Montebourg durant la primaire socialiste en 2011, c'est en effet Aquilino Morelle qui travaille désormais avec le président. Durant la campagne interne au PS, son rôle était donc, entre autres, de trouver les meilleures répliques contre l'actuel chef d'Etat.

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