Quand Laurent Fabius dénonce les "couacs" du gouvernement

Publié à 12h12, le 23 décembre 2012 , Modifié à 12h23, le 23 décembre 2012

Quand Laurent Fabius dénonce les "couacs" du gouvernement

Certes, il "s'endort souvent", ainsi que le raconte la journaliste du JDD qui l'a récemment suivi en voyage à Rome.

Mais Laurent Fabius, le ministre des Affaires étrangères, parti en vacances samedi avec l'objectif de "dormir" le martèle, dans Le JDD, comme pour mieux s'en convaincre. 

Au gouvernement, il n'est :

Ni "le vieux pépé", ni "la mouche du coche"

Et, pour bien prouver qu'il pèse encore et n'est pas réduit aux réceptions de l'ambassadeur, le ministre des Affaires étrangères se livre à un passage en revue des erreurs du gouvernement - et de l'exécutif plus généralement.

D'abord, sur la méthode du gouvernement, et la manière d'accompagner les réformes.

Le numéro deux du gouvernement assure que les cafouillages des ministres ont fini par inquiéter les Français :

Les Français sont inquiets à cause de la situation internationale et à cause du manque de pédagogie, des couacs, etc.

Beaucoup de gens sont déboussolés, notre rôle est de tracer une perspective.

Les gens ne supportent plus les bisbilles.

Laurent Fabius voit également dans la gestion du dossier Florange une illustration de plus de cette méthode qui pêche parfois par manque de méthode - critiquant ouvertement l'attitude d'Arnaud Montebourg et de son hypothétique nationalisation temporaire aux airs de miroir aux alouettes :

Ce qui est désolant dans l'affaire Florange, c'est qu'on a obtenu un résultat correct, le maintien des emplois, mais comme ça été mal goupillé, les gens ont l'impression qu'il y avait une solution qui aurait tout réglé et c'est faux

Les choses n'ont pas été gérées comme elles devaient l'être. Tirons-en les conséquences et espérons que les difficulées soient résorbées.

Bonus-track: pour introduire ce diagnostic, le ministre des Affaires étrangères manie un euphémisme dont la journaliste du JDD livre un récit définitivement amusé.

La mauvaise passe de l'exécutif a des raisons objectives, explique donc Fabius, avant de se lancer dans une tirade explicative tout en mesure : 

C'est dû à la situation économique, à la crise, au chômage en hausse, au pouvoir d'achat en baisse.

A quoi s'ajoutent ...

... Il faut que je sois diplomate maintenant que je suis ministre des Affaires étrangères ...

Quelques marges de progression en termes de gestion.

Du rab sur le Lab

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