Quand le président parle, la Patrouille de France se tait

Publié à 18h52, le 18 juillet 2012 , Modifié à 20h41, le 25 juillet 2012

Quand le président parle, la Patrouille de France se tait
La patrouille de France, vendredi 13 juillet (photo Reuters)

SILENCE DANS LES RANGS– La scène se passe vendredi 13 juillet, dans les jardins du ministère de la Défense, et est racontée par L’Express, dans son édition du 18 juillet, dans un article consacré à la manière dont François Hollande "met en scène" ses premiers mois de président.

Aux quelque 2.000 militaires qui s’apprêtent à défiler, le lendemain, sur les Champs-Elysées, le président Hollande raconte : 

"Vous êtes attendus dans tous les foyers du pays …"

Mais l’essentiel n’est pas les mots prononcés

L’information est toute entière contenue dans les quelques lignes qui suivent. 

L’hebdomadaire assure en effet que les avions de la Patrouille de France, qui, sitôt le discours présidentiel achevé, survolent la capitale … ont été fermement prié de faire des ronds dans le ciel.

Et d’attendre la fin du discours de François Hollande pour rayer le ciel parisien, au risque de râter leur sortie et de rester en panne sèche.

Voici la scène racontée par L’Express

"Les pilotes ont reçu comme instruction de ne pas voler pendant le discours du président. 

On ne brouille pas le message présidentiel avec des bruits de moteur

A force de patienter dans les environs de la capitale, les Alpha Jet étaient sur le point de rentrer à la base, faute de kérosène."

Mais cette version n'est pas celle du lieutenant-colonel Bruno Bezier. Au La, celui qui dirige les opérations de la Patrouille de France, détaille :

"Il y a bien eu coordination générale dans la construction de l'événement, pour faire en sorte qu'il n'y ait pas de survol pendant l'intervention du président de la Republique."

Mais il assure que le "go" de timing, ce 13 juillet dans la soirée, n'a pas été donné par l'Elysee :

"Les horaires collaient parfaitement à ce qui était prévu ! Francois Hollande a terminé son intervention à 18h50, et le survol était programmé à 19h15".

Il assure enfin que les avions de ses pilotes ne frolaient pas la panne sèche, comme l'affirmait l'Express.

Edit : le 25 juillet, nous avons ajouté les propos du lieutenant-colonel Bruno Bezier. 

Du rab sur le Lab

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