Rebsamen, l'homme qui a dit non à Hollande

Publié à 10h52, le 22 mai 2012 , Modifié à 10h52, le 22 mai 2012

Rebsamen, l'homme qui a dit non à Hollande
François Hollande et François Rebsamen le 18 octobre 2011 (Maxppp)

Un coup de fil dès le matin puis 1h40 de discussion à l'Elysée avec François Hollande et Jean-Marc Ayrault... Le jour de la composition du gouvernement, François Rebsamen s'est fait désirer. Pour finalement n'accepter aucun ministère.

Sur France 3 Bourgnogne le 17 mai, le maire de Dijon, président du groupe socialiste au Sénat et spécialiste des questions de sécurité au PS, a raconté l'insistance avec laquelle le nouveau président a tenté de le faire changer d'avis.

  1. La mairie plutôt que le ministère

    Sur bourgogne.france3.fr

    J’ai annoncé mon choix sur une radio le matin et François Hollande m’a appelé tout de suite, vers 9h30. Il m’a dit que je n’avais pas le droit de faire ça, qu’il avait une belle proposition à me faire, que je devais réfléchir.

    Le jour de l’annonce de la composition du gouvernement, tout le monde attendait François Rebsamen à l’Intérieur. Mais le 16 mai à 19h30, nulle trace de son nom dans la liste des ministres.

    Le monsieur sécurité du PS explique sa non-participation au gouvernement sur France 3 Bourgogne dès le lendemain. Il dit préférer garder ses mandats exécutifs locaux plutôt que d’être ministre, le cumul des deux étant interdit par François Hollande :

    Il m'a proposé un ministère, il a élargi le périmètre, il a beaucoup insisté! Mais je lui ai dit que ce n'était pas la peine. j'ai choisi Dijon et l'agglomération mais aussi la Côte d'Or puisque je suis Sénateur de ce département.

    Ce jour-là, François Hollande et Jean-Marc Ayrault ne lui proposent pourtant pas son ministère rêvé - celui de l’Intérieur – mais le ministère de la réforme de l’Etat, de la décentralisation et de la fonction publique. Son choix aurait-il été guidé par le dépit ?

    J'aurais préféré qu'on me propose le ministère de l'intérieur, mais mon choix aurait été le même.

    A partir du moment où je ne pouvais pas exercer une fonction exécutive locale et où il fallait démissionner de mes mandats locaux ma réponse aurait été la même.

    Pendant 1h40 l’après-midi du 16 mai, le Premier ministre et le président de la République auraient tenté de le faire changer d’avis, en vain. C’est finalement Manuel Valls qui a hérité de l’Intérieur et Marylise Lebranchu de la réforme de l’Etat.

Du rab sur le Lab

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