Remaniement : l'hypothèse "Macron démission"

Publié à 07h07, le 18 janvier 2016 , Modifié à 07h31, le 18 janvier 2016

Remaniement : l'hypothèse "Macron démission"
Emmanuel Macron © ALAIN JOCARD / AFP

Remaniement is coming. Bruno Le Roux, président du groupe PS à l'Assemblée nationale et très proche de François Hollande, l'a confirmé dimanche 17 janvier, précisant que ce changement gouvernemental interviendra "dans les semaines qui viennent". Avec, très probablement, un départ de Laurent Fabius pour la présidence du Conseil Constitutionnel. Mais un autre départ pourrait survenir à cette occasion : celui d'Emmanuel Macron.

Le Parisien l'écrivait dimanche et remet ça ce lundi : le ministre de l'Économie pourrait tout simplement claquer la porte, sur fond de tensions avec Manuel Valls. Pour le quotidien, l'emblématique mais polémique ministre "n'exclut pas de quitter avec fracas son poste".

En cause, notamment, une éventuelle fusion de sa loi pour les Nouvelles Opportunités Économiques (Noé) avec le texte de la ministre du Travail, Myriam El-Khomri, sur l'emploi. Le ministre de l'Économie, une nouvelle fois privé de tribune après la triple utilisation du 49.3 pour faire passer sa fameuse "loi Macron" ? Voilà qui l'irrite semble-t-il au plus haut point. Et voilà donc que cela fuite dans la presse... alors que François Hollande doit justement, ce lundi devant le Conseil économique, social et environnemental, détailler les mesures de son "plan d'urgence pour l'emploi", et donc les périmètres respectifs de ces deux textes. On - et le ministre avec - pourrait donc être fixé à ce sujet en fin de matinée.

Cette "rumeur" qui "enfle dans la majorité", comme l'écrit Le Parisien, vient aussi comme une suite aux très nombreuses escarmouches qui ont opposé Emmanuel Macron à Manuel Valls. Le Premier ministre recadre de plus en plus souvent (et avec de moins en moins de ménagement) ce jeune ministre qui lui fait de l'ombre et empiète sur ses plates-bandes, celles de la transgression. Le 6 janvier sur BFMTV, le chef du gouvernement a carrément rappelé à son subordonné les tristes lois de la politique à ce sujet :

"

Moi aussi j'ai incarné le renouvellement, le changement. Vous savez, ça passe vite.

 

"

Le ministre ferait donc mieux de ne pas trop s'y habituer, signifiait-il alors. Reste à savoir si ce "vite" pourrait se résumer à une douzaine de jours. 

Alors, exit le ministre le plus populaire du gouvernement, à un an et demi de la présidentielle ? L'idée permet en tout cas de reparler de ces "personnalités de gauche" que François Hollande pourrait nommer en vue d'élargir sa majorité, comme cela est évoqué depuis des mois. 

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