Opposé au ni-ni, Renaud Muselier envisage de ne pas soutenir Nicolas Sarkozy pour la primaire

Publié à 10h57, le 14 décembre 2015 , Modifié à 11h00, le 14 décembre 2015

Opposé au ni-ni, Renaud Muselier envisage de ne pas soutenir Nicolas Sarkozy pour la primaire
Renaud Muselier. © AFP

Une immense majorité du bureau politique de Les Républicains avait acté, au lendemain du premier tour des élections régionales, la stratégie du "ni-ni", à savoir ni FN ni front républicain, sous la houlette de Nicolas Sarkozy. Mais tous n’étaient pas forcément d’accord avec cette tactique électorale tout en la validant, comme Benoist Apparu ou Renaud Muselier, pour ne pas diviser leur camp dans l’entre-deux-tours.

Ce lundi 14 décembre, maintenant que le second tour est passé, les langues se délient. En Paca, où Christian Estrosi a tendu la main à la gauche qui s’était pour empêcher la nièce de la présidente du FN de remporter la région, Renaud Muselier règle ses comptes sur France Bleu Provence. L’élu LR ne mâche pas ses mots à l’encontre de Nicolas Sarkozy, fâché que Xavier Bertrand et Christian Estrosi aient remercié la gauche , et du ni-ni.

Et Renaud Muselier de remettre en cause son soutien au président de LR qui avait mis sur un plan d’égalité, lors d’un meeting d’entre-deux-tours, PS et FN. Il dit :

"

J’ai toujours été pour Sarko. Je vais peut-être revoir ma position pour ceux qui respectent les adversaires.

"

Une phrase assumée puisque l’eurodéputé LR l’a relayée volontairement sur son compte Twitter . De là à dire qu’en vue de la primaire Nicolas Sarkozy compte déjà un soutien de moins…

Toujours est-il que Renaud Muselier poursuit sa diatribe, comme l’a rapporté La Provence  :

"

Nicolas Sarkozy a fait valoir une position que la famille politique a validée, faute de quoi elle explosait. J'attends la suite. Nous avons mené notre campagne seuls en étant très clairs dès avant le premier tour sur la nécessité pour le troisième de se retirer. Nous faisons nous la différence entre nos adversaires et nos ennemis.

"

Sous-entendu, Christian Estrosi et ses équipes n’ont jamais, eux, fermé la porte au front républicain. Et estiment que PS ou FN, ce n'est pas pareil.

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