Révision de la constitution : les dilemmes de Hollande

Publié à 12h21, le 19 février 2013 , Modifié à 12h21, le 19 février 2013

Révision de la constitution : les dilemmes de Hollande
François Hollande lors de ses voeux aux parlementaires, le 16 janvier 2012. (Maxppp)

Notre éditorialiste Olivier Duhamel présente les options qui s’offrent au président de la République sur la révision constitutionnelle.

 

  1. Les trois scénarios

    L’UMP a fait savoir à Jean-Marc Ayrault qu’elle refusait toute révision de la constitution. Moins on y touche, mieux on se porte, affirme-t-elle sans rire alors que personne n’y a touché autant que Nicolas Sarkozy en 2008. L’UDI n’y est guère plus favorable. La majorité des 3/5èmes des parlementaires réunis en Congrès paraît hors d’atteinte

    >> Du coup, François Hollande n’a le choix qu’entre trois solutions. 

    1. Enterrer la révision. Le président de la République peut expliquer au pays qu’il ne dispose pas d’une majorité constituante et que de ce fait, il lui faut hélas renoncer. 

    2. Mettre l’opposition au pied du mur. Il présente un ou plusieurs projets de loi constitutionnelle, les fait adopter par l’Assemblée nationale et le Sénat, et rend l’opposition responsable d’un éventuel échec en Congrès. 

    3. Oser un référendum. Ou plutôt des référendums. Le même jour, éventuellement groupés avec les municipales, mais sur plusieurs questions, donc plusieurs textes. Les Français peuvent ainsi dire "oui" sur le non-cumul pour les ministres, la démocratie sociale, le statut des présidents, etc… et, probablement, "non" sur le droit de vote des résidents étrangers. 

    La dernière solution est la plus courageuse. Donc pas la plus probable.

     

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