#CESTLAFAUTEDESCONGESSCOLAIRES – Les soucis continuent de s’accumuler pour François Fillon. Une vingtaine d’élus LR ont dîné ensemble lundi 13 janvier à l’appel du député Georges Fenech. "Inquiets" après les remontées de terrain désastreuses, ils ont publié "une lettre ouverte" au candidat LR à la présidentielle, lui demandant de "réunir sans délais le bureau politique" du parti. Mais Georges Fenech a finalement retiré sa demande, ce mardi 14 février midi.
Signe des difficultés rencontrées par François Fillon, des élus de droite sont de plus en plus réticents à l’idée d’accueillir le député de Paris. C’est notamment le cas du député européen Brice Hortefeux, "pas très coopératif" à l’idée d’organiser un meeting sur ses terres, près de Clermont-Ferrand, le jeudi 16 février, a écritLe Monde lundi 13 février. Interrogé par La Montagne sur la non-tenue de la visite du candidat en Auvergne, Brice Hortefeux a évoqué des raisons pratiques :
"Les délais d’organisation étaient trop courts et cette visite tombait en plus pendant les congés scolaires.
"
Sauf que, comme l’a noté un journaliste du Figaro, les vacances scolaires de la zone A, celle de Clermont-Ferrand, débutent samedi 18 février et se terminent le lundi 6 mars. L’argument ne tient donc pas.
Fillon: Pas de meeting à Clermont-Ferrand le 16. Hortefeux dit: C'est à cause des vacances sco. Qui commencent le 18 https://t.co/XXuMZbtiDt
— T Quinault Maupoil (@TristanQM) February 14, 2017
Joint par Le Lab, Brice Hortefeux évoque un "report d’une vingtaine de jours" et non une "annulation" de cette visite. Le vice-président du Conseil précise qu’il s’agit en fait "d’éviter la période des vacances scolaires 48 heures avant et 48 heures après". "J’ai agi de la même manière en 2012 avec Nicolas Sarkozy en décalant sa venue en Auvergne", souligne-t-il, insistant encore sur le fait que les délais de "8 jours" étaient trop justes pour organiser un déplacement et un meeting.
Aucun lien, donc, avec les ennuis judiciaires et politiques de François Fillon. Interrogé par La Montagne, Brice Hortefeux confie toutefois son embarras :
"On s’est téléphoné samedi et je lui ai dit que la réalité était dure, à savoir qu’on se fait engueuler des deux côtés : par ceux qui nous reprochent de le soutenir et par ceux qui nous accusent de ne pas nous engager assez pour le défendre.
"
Cela n’empêche pourtant pas François Fillon de tenir des meetings, comme à Compiègne (Oise) mercredi 15 février. Et ce en pleine période de vacances scolaires.