Sarkozy, les impossibles modèles Bush et Schröder

Publié à 06h41, le 21 février 2012 , Modifié à 14h44, le 24 février 2012

Sarkozy, les impossibles modèles Bush et Schröder
George W. Bush et Gerhard Schröder (Reuters)

Nicolas Sarkozy est en retard dans les intentions de vote. Dernier en date : un sondage Ipsos qui explique que François Hollande arriverait largement en tête aux deux tours de la présidentielle. Mais d'autres chefs d'Etat avant lui ont réussi à remonter une pente qui paraissait insurmontable. Notre éditorialiste Olivier Duhamel revient sur des miraculés de l'élection…

  1. Bush et Schröder : 2 précédents trompeurs

    Nicolas Sarkozy et ses amis sont gourmands d'exemples de leaders ayant remporté des élections qu'ils risquaient fortement de perdre. Deux exemples sont souvent cités - et bien analysés par Gérard Courtois dans Le Monde daté d'aujourd'hui : le chancelier allemand Gerhard Schröder, vainqueur sur le poteau en 2003, et George W.Bush, réélu en 2004. 

    L'un comme l'autre ont bénéficié d'événements exceptionnels. Pour Bush, la deuxième guerre d'Irak, qu'il a déclenchée en mars 2003 (et à laquelle Schröder s'est opposé). Pour ce dernier, des inondations dramatiques à l'occasion desquelles il s'est démené. 

    Nicolas Sarkozy ne peut guère déclarer la guerre à la Syrie. Ni provoquer des catastrophes naturelles. Reste une aggravation terrible de la crise en Europe, mais aucun des dirigeants qui le soutiennent ne peuvent aller jusqu'à la provoquer...

  2. Sarkozy, joue-la comme ...

    ... Schröder : 

    Le chef de l'État a annoncé une série de mesures concernant l'emploi, le logement et la compétitivité. Et à en croire les observateurs de la scène politique, Nicolas Sarkozy compte s'inspirer des réformes drastiques lancées en 2003 par le chancelier allemand Gerhard Schröder. 

    ... Bush

    Nicolas Sarkozy ne va pas seulement s'inspirer du chancelier allemand Gérard Schröder. Il compte aussi copier la campagne de réélection du président américain George W Bush en jouant le peuple (mot prononcé cinq fois dans son intervention de mercredi soir) contre les élites. Sarkozy l'américain, le retour.

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