Ségolène Royal affirme que Franz-Olivier Giesbert lui a présenté ses excuses après la publication d'un portrait contesté dans Le Point

Publié à 09h38, le 11 septembre 2013 , Modifié à 11h22, le 11 septembre 2013

Ségolène Royal affirme que Franz-Olivier Giesbert lui a présenté ses excuses après la publication d'un portrait contesté dans Le Point

Elle a démenti en bloc et en détails. Non, Ségolène Royal n'a pas tenu les propos selon lesquels elle ferait "de l'ombre" aux autres ministres si elle était au gouvernement en raison de son "charisme", son "aura", son "poids".

Si Ségolène Royal reconnaît avoir rencontré Charlotte Chaffanjon pendant l'université d'été de la Rochelle, elle dément avoir tenu les propos rapportés. Pourtant, la journaliste du Point maintient ses propos "à 200% ".

Après avoir accusé le magazine de "scoop médiocre" et de vouloir "vendre du papier", ce 11 septembre sur BFM TV, la présidente de la région Poitou-Charentes affirme avoir reçu les excuses du directeur de l'hebdomadaire, Franz-Olivier Giesbert. Rien que ça.

Voilà ce qu'elle explique à Jean-Jacques Bourdin :

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Je vais même vous dire une chose monsieur Bourdin. C'est que premièrement, cette journaliste n'a pris aucune note contrairement à ce qu'elle a raconté. Donc elle a une bonne mémoire.

Et deuxièmement le directeur du journal m'a appelée -vous le connaissez Franz-Olivier Giesbert ? - pour s'excuser et pour me dire 'comment est-ce qu'on peut réparer ?'.

Je dis 'comment ça réparer ?'. Il me dit 'oui, on va vous donner une interview'. Je dis 'ben en même temps vous me donnez une vraie interview après avoir prétendu que j'avait donné une fausse interview'.

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Ségolène Royal enchaîne ensuite sur une tirade sur l'éthique journalistique :

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Donc vous voyez monsieur Bourdin, je crois que la France a besoin de règles. De droits et de devoirs. Ces droits et devoirs, ce code éthique, il s'applique à tous. Il s'applique aux politiques, aux journalistes.

Et je trouve que la publicité qui a été faite à cette mauvaise manière porte atteinte aux journalistes qui font correctement leur travail. Aux journalistes honnêtes. Si, en étant malhonnête, et en prétendant avoir une interview qu'on n'a pas, on peut courir tous les plateaux de télévision, mais alors tous les journalistes vont dire 'allez ça y est, dégradons le journalisme, allons dans les petits scoops, les petites phrases'. 

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Cette affirmation est démentie par la principale intéressée, Charlotte Chaffanjon. La journaliste affirme avoir pris des notes, contrairement à ce que Ségolène Royal raconte. Et dément les excuses de son patron :

Quand je prépare un article, je prends des notes. #truestory

— Charlotte Chaffanjon (@CChaffanjon) September 11, 2013

Et personne ne s'est excusé de rien. Fin de l'histoire. #lepoint#royal

— Charlotte Chaffanjon (@CChaffanjon) September 11, 2013

Contacté par Arrêt sur Images, Franz-Olivier Giesbert reconnaît l'existence d'un échange avec Ségolène Royal, mais assure qu'il n'en n'est pas à l'origine et, surtout, qu'il n'a en aucune manière présenté d'excuses :

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Ce n'est pas mon genre.

C'est elle qui m'a appelé, j'ai l'habitude, je fais ce métier depuis trop longtemps pour m'excuser et j'ai dû lui dire que nos colonnes lui restaient ouvertes.

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La version de Ségolène Royal de ce 11 septembre diffère un peu de la précédente. Quelques jours plus tôt , elle répondait à des journalistes de France 3, se bornant à dire qu'elle "n'avait pas donné d'interview" et n'avait pas relu ses propos.

Du rab sur le Lab

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