Marine Le Pen ne voit pas "l'intérêt" pour l'armée syrienne "d'utiliser des gaz chimiques contre sa population"

Publié à 10h25, le 22 août 2013 , Modifié à 12h05, le 22 août 2013

Marine Le Pen ne voit pas "l'intérêt" pour l'armée syrienne "d'utiliser des gaz chimiques contre sa population"
Marine Le Pen (MaxPPP)

"Le problème c’est que ces photos ne nous disent pas qui sont les coupables de ces atrocités", réagit ce jeudi 22 août Marine Le Pen, présidente du Front national, appellant "à se méfier des manipulations", alors que Damas est accusé par les rebelles syriens d'avoir perpétré une attaque chimique à grande échelle contre sa populations civile.

"Le problème est que nous n'avons pas d'informations. Si l'Onu est aussi prudente, c'est qu'ils n'ont pas non plus d'informations vérifiées", affirme l'eurodéputée, invitée de RTL, regrettant que "depuis le début du conflit, les médias occidentaux s'appuient sur les informations données par l'Observatoire syrien des droits de l'Homme".

La patronne du Front National rappelle que "Carla Del Ponte, membre de la commission d'enquête de l'Onu sur la situation des droits de l'Homme en Syrie, avait dit elle-même  [avant d'être désavouée , ndlr] qu'il [y avait eu] utilisation de gaz chimiques, il y a quelques semaines, par les rebelles. J'appelle à la méfiance. Dans des guerres aussi médiatiques, il faut se méfier des manipulations".

Et Marine Le Pen ajoute : 

"

Je ne vois pas quel intérêt objectivement, et je ne suis pas la seule, beaucoup de vos confrères se posent la même question, aurait l’armée d’utiliser des gaz chimiques contre sa population, au risque de voir sa population se retourner, et alors même que cette armée enregistre, semble-t-il, depuis déjà un certain nombre de semaines, victoire sur victoire contre les rebelles.

"

Invité quelques minutes plus tard de BFMTV, Laurent Fabius rappelle la position française évoquée la veille en conseil des ministres par François Hollande : demander aux inspecteurs de l'ONU de se rendre sur place le plus vite possible. 

"Si les Syriens ne veulent pas, ça veut dire qu’ils sont pris la main dans le sac", estime le ministre des Affaires Étrangères qui ajoute : 

"

Hier soir, j’ai eu longuement, à sa demande, le président de la coalition nationale syrienne, ceux qui dirigent les résistants. Une longue conversation.

Et lui me confirme absolument ces éléments en me disant qu’il y a eu une attaque très très dure, avec avions, missiles, et qu’il y a eu également utilisation d’armes chimiques, massive dans la banlieue de Damas. Lui est formel. 

"

A lire aussi sur Le Lab :

Pour la députée frontiste Marion Maréchal Le Pen, une victoire de la rebellion syrienne se solderait par un "génocide"  et Bachar Al-Assad a le "mérite" de "préserver relativement le droit des femmes" en Syrie. 

Du rab sur le Lab

PlusPlus