Thierry Marchal-Beck, président des Jeunes socialistes, flingue les peines plancher, soutenant Taubira face à Valls

Publié à 11h32, le 16 août 2013 , Modifié à 12h58, le 16 août 2013

Thierry Marchal-Beck, président des Jeunes socialistes, flingue les peines plancher, soutenant Taubira face à Valls
Capture d'écran (vidéo Europe1.fr)

Dans le match Manuel Valls – Christiane Taubira, entamé après la fuite d’une lettre de rupture où le ministre de l’Intérieur rejette en bloc le projet de réforme pénale de sa collègue à la Justice, Thierry Marchal-Beck a choisi son camp.

Le président du mouvement des Jeunes socialistes estime, ce vendredi 6 août sur Europe 1, que c’est Christiaine Taubira qui a les "bonnes idées". Cette jeune pousse socialiste explique qu’il la soutiendra "avec force et vigueur", dézinguant du même coup les peines plancher, un dispositif mis en place par le précédent gouvernement et dont le maintien (quoique assoupli) est défendu par Manuel Valls.

Thierry Marchal-Beck ne fait ni une ni deux. Il martèle que cette mesure, qui va à l’encontre de l’individualisation des peines, un principe défendu par la chancellerie, "n’a pas fonctionné".

J’entends les critiques de Manuel Valls mais je considère qu’il faut toujours individualiser les peines. Et que jamais on ne pourra remplacer des juges par des robots. Les peines plancher, ça n’a pas fonctionné aux Etats-Unis, ça n’a pas fonctionné en France. Les 12 lois de la Droite pendant 10 ans... à chaque fois qu’il y avait un fait-divers, on avait une nouvelle loi ! Ca  n’a pas amélioré la sécurité des Français.

Le tout-prison, quand on parle de récidive, ça n’a pas fonctionné.

L’objectif de la garde des Sceaux, c’est de mettre fin à la récidive et de faire qu’on ait des peines qui soient dissuasives et qui permettent aussi de faire la réintégration dans la société.

>> Edit, 12h50 : Dans un tweet, Thierry Marchal-Beck revient sur ce chiffre de 12 lois sécuritaires depuis 2002. Il voulait dire 42 et pointe vers cet article d'Owni.

C’est pourquoi il appuie sans détour les idées de Christiane Taubira :

Il faut qu’on ait un grand débat sur ces questions. Les idées proposées par la garde des Sceaux, du fait de la conférence de consensus, sont effectivement de bonnes idées.

Je la soutiendrai avec force et vigueur.

Thierry Marchal-Beck estime que Manuel Valls, souvent taxé de "faire du Sarkozy", a trop tendance à faire cavalier seul.

Il faut être cohérent. Cohérent entre ce qu’on disait dans l’opposition [sur] ce qui ne marchait pas : les peines plancher, les lois Perben, les lois Dati, toutes ces lois voulues par Nicolas Sarkozy du tout-répressif, ça n’a pas fonctionné !

Ca n’a pas fonctionné hier, ça ne fonctionnera pas aujourd’hui. Donc il faut sortir de cela.

Bonus Track : La petite annonce de Thierry Marchal-Beck

A 27 ans, Thierry Marchal-Beck, est un militant ambitieux qui ne refuserait pas une place au gouvernement. Ainsi, au détour d’une phrase, il lance un appel :

Le gouvernement travaille à la France de 2025 mais il n’y a pas un ministre de moins de 30 ans, donc il faut qu’on ait des jeunes responsables politiques qui fassent entendre leurs petites voix.

"Voilà, vous passez une petite annonce ce matin sur Europe 1", le relance le journaliste, Maxime Switek. "Exactement", répond Thierry Marchal-Beck dans un sourire.

Jérémy Gabert

Du rab sur le Lab

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