Marisol Touraine: pour une taxe Redbull, contre la taxation des petits brasseurs

Publié à 10h25, le 23 octobre 2012 , Modifié à 11h02, le 23 octobre 2012

Marisol Touraine: pour une taxe Redbull, contre la taxation des petits brasseurs
(Maxppp)

La ministre de la Santé a fait son choix. Pour Marisol Touraine, c'est plutôt bière artisanale que Redbull. Dans une interview aux Echos, la ministre se déclare "favorable"à une taxe spéciale sur les boissons énergisantes. 

La mesure est proposée par des députés socialistes, via deux amendements dans le cadre du budget de la Sécurité sociale.

Marisol Touraine se prononce favorablement à ce sujet et met en avant le problème de santé publique que peuvent impliquer ces boissons :  

Je suis favorable au principe d’une taxe. Ces boissons contiennent de puissants excitants, dont l’impact sur la santé fait actuellement l'objet d’une évaluation par l’agence nationale de sécurité sanitaire (ANSES) à ma demande.

Surtout, elles sont consommées par des jeunes, qui les mélangent à des alcools forts comme la vodka. Dans notre pays, un jeune sur deux s'adonne à l'âge de 17 ans au "binge drinking". C'est préoccupant.

Les parlementaires socialistes proposent de taxer les boissons contenant un seuil minimal de 0,22 gramme de caféine et 0,3 gramme de taurine par litre :

Il est institué une contribution perçue sur les boissons énergisantes consistant en un mélange d’ingrédients et contenant un seuil minimal de 220 mg de caféine pour 1 000 ml ou un seuil minimal de 300 mg de taurine pour 1000 ml, destinées à la consommation humaine. 

Un des amendements suggère de taxer le litre de Redbull à 50 centimes, l'autre à 2 euros par litre. 

En revanche, l'analyse est différente pour la bière artisanale. Ne pas taxer les petits brasseurs ne pose pas de problème à la ministre de la Santé.

Les députés de la majorité veulent exempter les petites brasseries de l'augmentation prévue des taxes sur les bières. Selon la ministre de la Santé, cette initiative "ne pose pas de difficulté au gouvernement", selon la même interview aux Echos.

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