Tricher dans le financement d'une campagne électorale, une nécessité pour Boutin

Publié à 09h52, le 22 mars 2013 , Modifié à 10h12, le 22 mars 2013

Tricher dans le financement d'une campagne électorale, une nécessité pour Boutin
(Maxppp)

SO WHAT - Au milieu de toutes les réactions politiques à la mise en examen de Nicolas Sarkozy pour abus de faiblesse  à l'égard de Liliane Bettencourt, il en est une qui détonne : celle de Christine Boutin.

Pour la présidente du Parti chrétien-démocrate, invitée de BFMTV tard dans la soirée du 21 mars, le problème est ailleurs : le plafond autorisé pour faire campagne en France serait trop bas et les candidats obligés de tricher.

L'ancienne ministre part du postulat qu'il y a eu financement de la campagne de Nicolas Sarkozy en dehors du plafond autorisé car tous les candidats "ont des problèmes" pour respecter ces montants. Et va donc bien plus loin que la seule mise en examen pour abus de faiblesse. Seulement, elle juge cette question secondaire :

C’est une affaire qui concerne le financement de la campagne de 2007 et, la seule question qu’il faut se poser, c’est si le montant qui est autorisé par la loi de 20 millions pour un candidat crédible est suffisant pour financer une campagne aujourd’hui?

Eh bien moi je dis que non.

On sait très bien qu’il y a eu des problèmes avec la campagne de Monsieur Balladur. Je suis absolument convaincue que Monsieur Hollande a été dans les mêmes circonstances et Monsieur Sarkozy aussi.

Et d'insister :

La vraie question est : est-ce qu’on est pas en train de faire des affaires judiciaires pour une hypocrisie de départ qui est de ne pas reconnaitre le montant exact que devrait autoriser la loi pour le financement d’une campagne ?

Lorsque le journaliste lui demande si, à ses yeux, tout le monde est dans la nécessité de tricher en campagne, Christine Boutin répond :

Oui, je le pense. En tout cas la question mérite d'être posée.

Christine Boutin va plus loin en élargissant la question aux hommes politiques en général et prend l'exemple de l'affaire Cahuzac. En substance: laissons-les tranquille pour qu'ils puissent travailler.

Je vois de l'opiniâtreté dans le fait de mettre en accusation tous ceux qui prennent des responsabilités politiques.

Franchement on a autre chose à gérer. Comment va-t-on gérer la France une fois qu’on aura mis tous nos responsables politiques par terre ?

Je me demande s’il n’y a pas une opération de déstabilisation dans notre pays aujourd’hui.

Du rab sur le Lab

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