Twitter à l'Assemblée : Patrick Ollier s'engouffre dans la brêche

Publié à 17h16, le 06 février 2013 , Modifié à 17h18, le 06 février 2013

Twitter à l'Assemblée : Patrick Ollier s'engouffre dans la brêche
(Maxppp)

TWITTER-BASHING. Une partie de l'UMP se prononce contre l'utilisation de Twitter dans l'hémicycle. Et parmi eux, l'ancien président de l'Assemblée nationale, Patrick Ollier. Au Lab, il explique qu'il faut selon lui changer le règlement du Palais-Bourbon pour que les élus ne puissent plus utiliser le réseau social sur les bancs de l'assemblée : 

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J'ai été outré de voir ça. Ce sont des excès inacceptables. On n'est pas là pour faire du pipeau on est là pour faire la loi. Il est urgent de s'employer à une modification du règlement.

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Pour le député de l'UMP, cette utilisation des réseaux sociaux est néfaste au débat et flatte surtout l'égo des élus concernés : 

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Je suis contre l'utilisation de moyens électroniques dans l'hémicycle. Les députés sont là pour voter la loi, alors que ceux qui tweetent n'écoutent pas les débats. C'est une question d'ego pour les députés qui veulent exister et qui n'ont pas le sens des responsabilité.

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Ces propos rappellent ceux de Gérald Darmanin. Le député UMP veut interdire Twitter dans l'hémicycle également. Pour cela a officiellement proposé une modification du règlement de l'Assemblée pour "ne plus permettre l'accès à Twitter des députés dans l'hémicycle", vu "les dommages" causés, selon un tweet publié mardi soir : 

Vu les dommages de Twitter pr le travail des députés, je cesserai de tweeter en séance et proposerai demain une modif. règlement #directAN

— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) 5 février 2013

Mais le président de l'Assemblée nationale, Claude Bartolone, a déjà fait part de ses impressions sur la question . Pour lui, il n'est pas question de priver les députés de twitter et du wifi dans l'hémocycle. 

De son côté, le gouvernement est également favorable à cette pratique. Deux ministres actives sur twitter, Michèle Delaunay et Najat Vallaud-Belkacem, ont déclaré au Lab que twitter permet au débat d'être accessible au grand public. 

La porte-parole du gouvernement a ainsi expliqué : 

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Les réseaux sociaux ont permis aux débats d’être très largement partagés. 

On a beaucoup relevé les tweets qualifiés de dérapages ici ou là, ou discourtois, mais à côté de ça, moi j’ai vu passer beaucoup de tweets informatifs ou simplements intéressants. 

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Sébastien Tronche et Ivan Valerio 

Du rab sur le Lab

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