Un membre du comité central du FN claque la porte parce que Marine Le Pen conduit le parti "dans une impasse"

Publié à 15h26, le 31 mai 2017 , Modifié à 15h26, le 31 mai 2017

Un membre du comité central du FN claque la porte parce que Marine Le Pen conduit le parti "dans une impasse"
© Capture Facebook

Rififi du côté de l'extrême droite. Julien Langard , membre du comité central du FN , a annoncé mardi 30 mai qu'il quittait le parti. Et il ne le fait pas de gaieté de cœur, comme il l'explique – longuement – dans un communiqué publié sur Facebook . Si le conseiller municipal de Carpentras claque aujourd'hui la porte frontiste, c'est avant tout à cause de Marine Le Pen.

Dès l'entame de son communiqué, Julien Langard balance et estime que "depuis le 7 mai dernier et le débat catastrophique de l’entre-deux tours des présidentielles (sic )", qui a eu lieu le 3 mai , "n’importe quel Français sincère et lucide sait que Marine le Pen ne sera jamais présidente de la République, ni dans cinq, ni dans dix, ni dans quinze ans…". Il poursuit :

 

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Incapable d’incarner demain celle qui pourra rassembler la droite, Marine le Pen nous conduit aujourd’hui dans une impasse. Le FN, même sous un nouveau nom, est condamné à devenir le PCF des années 70. Assis sur une grande base populaire mais incapable de la dépasser, il s’enfermera dans le rôle stérile d’éternel opposant.

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Ah oui, pardon : on ne vous a peut-être pas assez prévenu en amont mais Julien Langard est très remonté contre Marine Le Pen. "Par fidélité à un parti ou à son chef, les Patriotes français sont-ils condamnés à s’engager dans une voie que l’on sait sans issue ? Je crois pour ma part que l’opposition perpétuelle n’est pas une vocation politique", ajoute-t-il avant de louer, à l'inverse, les qualités de Marion Maréchal-Le Pen, qui a annoncé son retrait de la vie politique . Et de dénoncer les tensions en interne :

 

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En interne, le poids des contradictions est devenu insurmontable. On ne peut prôner les valeurs d’enracinement et fonctionner selon un centralisme parisien exacerbé, on ne peut prôner la méritocratie et accepter les investitures de complaisance ou les parachutages de candidats qui disparaissent aussi vite qu’ils sont apparus. […] On ne peut prétendre réaliser l’union des Patriotes tout en menant une guerre fratricide contre nos alliés naturels, par exemple la Ligue du sud.

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Voilà pourquoi Julien Langard s'en va, mettant ainsi fin "à toutes [ses] responsabilités au sein du Front National". Preuve supplémentaire, s'il en fallait une, que l'ambiance devient de plus en plus lourde au sein du parti d'extrême droite. 

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