Une partie du PS fait feu sur Benoît Hamon, coupable désigné des divergences du parti sur l’Europe

Publié à 13h11, le 13 juin 2013 , Modifié à 13h11, le 13 juin 2013

Une partie du PS fait feu sur Benoît Hamon, coupable désigné des divergences du parti sur l’Europe
Benoît Hamon. (Reuters)

CAMARADES - "A l’issue des travaux de la Commission des résolutions, l’ensemble de ses membres se félicite du texte «Notre Europe» adopté à l'unanimité." Ainsi débute le communiqué de presse du PS, ce jeudi 13 juin au matin, après plusieurs jours de polémique et après avoir trouvé un accord dans la nuit de mercredi à jeudi sur la vision de l’Europe qui sera défendue dimanche à l'occasion de la convention du PS sur le continent.

Pour la galerie, il y a donc synthèse. Et même unanimité. Pourtant, l’Europe continue de diviser les socialistes. Dans le viseur, jugés comme coupables de ces divergences de fond, les courants de l’aile gauche du parti : "Maintenant la gauche" d’Emmanuel Maurel et "Un monde d’avance", le courant du ministre de l’Economie sociale et solidaire, Benoît Hamon.

Et le coupable "number one" désigné, en "on" comme en "off", est Benoit Hamon, critiqué de toutes parts dans le Figaro de ce jeudi.

Premier d’entre eux à se plaindre des manœuvres en coulisse de Benoit Hamon, lundi à Matignon devant Jean-Marc Ayrault : Harlem Désir, le critiqué premier secrétaire du parti.

S’il y a débat au sein du parti sur l’Europe, c’est parce qu’un membre du gouvernement veut remettre en cause plusieurs axes de la politique du gouvernement.

C’est tout de même singulier ! Je veux bien assumer beaucoup de choses, mais pas ça.

Même son de cloche du côté de Luc Carvounas, secrétaire national du PS et proche de Manuel Valls :

On ne peut pas être dedans et dehors. On ne peut pas appartenir à la motion majoritaire (du Congrès de Toulouse) et jouer une petite musique qui aurait pu être celle de la motion C du Congrès de Reims.

Une motion C portée par Benoit Hamon en 2008, alors chantre de l’aile gauche du parti. Un leadership à la gauche de la rue de Solférino que le ministre dispute aujourd’hui à Emmanuel Maurel.  "Hamon essaye de prendre Maurel à gauche", avance Jean-Christophe Cambadélis comme analyse dans le Figaro.

Accusé d’avoir fait bouger les lignes en coulisses via ses partisans, Benoit Hamon subira-t-il les conséquences de cette stratégie de tectonique des plaques socialistes ?

Le député PS Laurent Grandguillaume menace, à propos de la future loi sur la consommation portée par Benoît Hamon :

Si ça continue, je vais déposer 500 amendements à la loi consommation de Benoît.

 

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