Valls sur les frontières européennes : Nicolas Dupont-Aignan dénonce une "non-assistance à peuple en danger"

Publié à 08h51, le 20 novembre 2015 , Modifié à 08h51, le 20 novembre 2015

Valls sur les frontières européennes : Nicolas Dupont-Aignan dénonce une "non-assistance à peuple en danger"
© BERTRAND GUAY / AFP

Changement de pied. Le 19 novembre, Manuel Valls, à l’instar de Bernard Cazeneuve avant lui, a préconisé une renforcement des frontières extérieures de l’Union européenne. Sans quoi, dit-il, si l’UE ne prend pas "ses responsabilités", c’est Schengen qui sera remis en cause .

Des propos qui ont heurté la droite de la droite, ardente défenseure des frontières intérieures de l’Union européenne. Ainsi Nicolas Dupont-Aignan, interrogé par le Scan du Figaro , "le problème de fond, c’est que ni le président de la République, ni le Premier ministre, ne croient aux frontières de leur pays".

Le président souverainiste de Debout la France, candidat aux régionales en Ile-de-France, dénonce le "système Schengen", "qui s’effondre devant nos yeux", selon lui. Il ajoute, face à la politique menée par François Hollande et Manuel Valls qui veulent sauver Schengen :

"

C'est non-assistance à peuple en danger. Le temps que ça change, il y aura d'autres attentats.

"

Interrogé sur ces propos, ce vendredi 20 novembre dans Territoires d’info, la matinale de Public Sénat et Sud Radio, Bruno Le Roux fustige Nicolas Dupont-Aignan qui "est depuis longtemps un croisé anti-européen". "Nicolas Dupont-Aignan est un pourfendeur de l’Europe telle qu’on la conçoit depuis des années", ajoute le patron des députés socialistes et proche de François Hollande.

Jeudi soir, Manuel Valls a évoqué une "remise en cause" de Schengen si l'Europe n'assumait pas ses responsabilités en matière de contrôle des frontières, jugeant par ailleurs possible que "des groupes ou individus" liés aux attentats puissent encore être actifs. Invité sur le plateau du 20h de France 2, le Premier ministre a demandé "que chaque pays frontalier de la France joue pleinement son rôle, assume ses responsabilités". "Si l'Europe n'assume pas ses responsabilités, alors en effet, c'est tout le système Schengen qui sera remis en cause", a-t-il dit.

"Mais cela veut bien dire que nous devons continuer à renforcer la coopération entre les pays au niveau du renseignement et que le contrôle aux frontières doit être renforcé", a-t-il insisté, mettant ainsi l'UE sous pression à la veille d'une réunion des ministres européens de l'Intérieur à Bruxelles, convoquée en urgence à la demande de Paris.

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