VIDÉO - Alerte lapsus : Nicolas Sarkozy et le camp de migrants du "métro Stanislas"

Publié à 09h13, le 08 novembre 2016 , Modifié à 13h09, le 08 novembre 2016

VIDÉO - Alerte lapsus : Nicolas Sarkozy et le camp de migrants du "métro Stanislas"
© Montage Le Lab via Public Sénat

Mais c'est pas possible ce qu'on entend comme lapsus, ces temps-ci. Un bon nombre de candidats à la primaire de la droite ont commis l'impair "François Bayroin" et certains ont même promis bien malgré eux de nommer "des ministres de gauche". Et au petit jeu de la langue qui fourche, Nicolas Sarkozy a un talent certain.

Nouvel exemple mardi 8 novembre sur Public Sénat et Sud Radio. L'ancien chef de l'État développe son idée selon laquelle la France actuelle souffre d'un "problème d'autorité" généralisé, prenant pour exemples l'occupation de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, Nuit Debout ou les camps de migrants illégaux. Quand soudain :

"

Pour moi, le problème de la France, c'est un problème d'autorité : un jour, on vous occupe la place de la République, un jour il y a 3.000 migrants en situation irrégulière sous le métro Stanislas - les pauvres ! m'enfin faut penser aux gens qui y habitent, c'est quand même pas admissible. Et là, on a Notre-Dame-des-Landes avec un véritable village, ils seront expulsés et l'aéroport se fera.

"


On a eu beau chercher, nulle trace de "métro Stanislas" à Paris. Alors que sous le métro aérien de la station Stalingrad et alentours, un camp de migrants a bien été démantelé et évacué vendredi 4 novembre. Peut-être le candidat à la primaire s'est-il emmêlé les pinceaux avec les stations de métro Saint-Placide, Notre-Dame des Champs ou Vavin, voisines du collège Stanislas , établissement privé du très chic 6e arrondissement de la capitale ? On ne sait. L'erreur est en tout cas passée totalement inaperçue, personne en plateau ne la relevant.

Quelques minutes plus tard et revenant sur ce sujet, Nicolas Sarkozy a cependant correctement évoqué les "3.000 migrants qui étaient sous le métro Stalingrad". 

Voilà qui est tout de même plutôt ballot pour le candidat à la primaire qui, se voulant le porte-parole de la "majorité silencieuse" et de la "France profonde", fustige cette "élite pour qui tout va bien", qui "ne prend pas le métro [et] voit les trains de banlieue en photo" mais qui "aime avec son panier, en osier, aller acheter des œufs frais, le matin chez la fermière"... 

Une petite boulette qui nous a quoi qu'il en soit fait penser à ceci :



[Edit 10h10 : ajout deuxième évocation du "métro Stalingrad"]

[Edit 13h10] Et certains à gauche ne se sont pas faits prier pour se moquer de cet écart de langage. C'est le cas de Ian Brossat, adjoint (PCF) à la mairie de Paris en charge du Logement, et de Marie-Pierre de La Gontrie, conseillère (PS) de Paris : 

Du rab sur le Lab

PlusPlus