VIDÉO - Plaidoyer anti-chahut pendant les QAG, par Bruno Le Roux

Publié à 12h42, le 10 octobre 2015 , Modifié à 12h54, le 10 octobre 2015

VIDÉO - Plaidoyer anti-chahut pendant les QAG, par Bruno Le Roux
Une séance de QAG, parmi tant d'autres © Captures d'écran France 3, gif Le Lab

JE VOUS DEMANDE DE VOUS ARRÊTER - Si vous êtes un fidèle téléspectateur des questions au gouvernement, il ne vous aura pas échappé que ces séances donnent presque toujours lieu à des scènes de ce que l'on qualifiera pudiquement de dawa. Vous trouvez peut-être ça marrant. Bravo, très bel esprit, jolie vision du débat démocratique. C'est ce que vous aurait probablement répondu Bruno Le Roux qui, pour sa part, en a jusque là de ces comportements de hooligans.

Interrogé par LCP et Public Sénat vendredi  9 octobre, le président du groupe PS à l'Assemblée a longuement disserté sur *l'indiscipline* de ses petits camarades pendant les QAG. Une intervention que nous vous proposons de revoir en vidéo :



Colère, l'élu socialiste de Seine-Saint-Denis qui aime bien faire preuve d'autorité explique :

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Les séances de questions d'actualité, j'ai quelques fois l'impression d'être dans un stade, avec des comportements qui sont des comportements inadmissibles. Avec des choses qu'on ne fait - et je le dis aux téléspectateurs - dans aucune autre réunion, dans aucune autre séance de l'Assemblée nationale, où d'un seul coup on entend des insultes, on entend des cris.



[...] Et je le dis aussi en y prenant ma part, pour le camp qui est le mien. Je le dis souvent aux députés le mardi matin [en réunion de groupe, ndlr] quand je prépare les questions d'actualité : je demande à ce qu'il y ait de la décence, je demande à ce qu'il y ait de la retenue, quelles que soient les questions posées.

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"Je pense qu'il y a des comportements qui ne sont pas admissibles dans le débat démocratique", martèle Bruno Le Roux, qui lance aussi un vibrant : "L'insulte ne fait pas partie de la vie parlementaire." Et d'approuver à regrets la proposition de Claude Bartolone (qui est depuis revenu sur ses propos) de mettre un terme à la retransmission télévisée des QAG :

 

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La proposition de Claude Bartolone, de dire 'si c'est la télé qui entraîne cela, alors il faudrait ne plus téléviser', je le regretterais, pour les téléspectateurs. Mais si pendant un certain temps, cela peut faire comprendre aux députés que tout n'est pas permis dans cette séance-là... Parce que Claude Bartolone reçoit le courrier. Moi je ne le vois pas toujours, mais il nous transmet quelques fois les couriers de téléspectateurs.

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"Ça leur fera les pieds, à ces zouaves incapables de se retenir dès lors qu'une caméra traîne dans le coin", serait-on tenté de paraphraser.

Au début de son propos, Bruno Le Roux avait d'ailleurs estimé que "l'introduction de la télévision ne change en rien la nature du débat", puisque d'autres séances de fond, moins médiatisées mais pourtant retransmises sur les chaînes parlementaires et sur internet, se passent tout à fait normalement. Tels les explorateurs maudits de Tintin et le temps du soleil, les élus de la Nation seraient donc pris d'incontrôlables et mystérieuses crises d'hystérie tous les mardis et mercredi, sur les coups de 15 heures. Car ce proche de François Hollande explique encore :

 

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Je préfèrerais qu'on ne soit pas tout le temps en train de se couper ou de se huer. Et d'ailleurs, dès que l'on dépasse les questions d'actualité, les débats prennent un cours nouveau, plus apaisé.

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Ah la la, c'est pas au Sénat qu'on verrait ça. N'est-ce pas, Manuel Valls ?



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