VIDÉO - Ce moment où Thierry Mandon *oublie* que Carole Delga va cumuler région et députation

Publié à 16h10, le 18 décembre 2015 , Modifié à 16h21, le 18 décembre 2015

VIDÉO - Ce moment où Thierry Mandon *oublie* que Carole Delga va cumuler région et députation
Thierry Mandon © Montage Le Lab via captures d'écran Public Sénat - LCP - Le Figaro

GROS BLANC - Tout occupé qu'il est à féliciter les nouveaux non-cumulards de la droite, Thierry Mandon en oublie ceux qui, à gauche, font l'inverse. Et lorsqu'on le lui fait remarquer, il préfère parler de ceux qui, chez LR, sont pires que ses camarades en la matière.

Invité de Parlement Hebdo   sur Public Sénat et LCP, en partenariat avec Le Scan du Figaro, vendredi 18 décembre, le secrétaire d'État à l'Enseignement supérieur et à la Recherche tient à féliciter Xavier Bertrand et Valérie Pécresse. Tous deux nouveaux présidents de région (respectivement en Nord-Pas-de-Calais-Picardie et en Île-de-france), ils ont fait le choix de renoncer à leurs mandats exécutifs locaux et/ou parlementaires pour se consacrer à leurs nouvelles fonctions (voir ici et ici). Thierry Mandon ne tarit pas d'éloge à leur égard :

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- Thierry Mandon : Chapeau à Xavier Bertrand et chapeau à Valérie Pécresse. Voilà deux élus... Xavier Bertrand, il renonce à tout pour s'occuper de sa région alors qu'il y a quelques semaines, il était maire et même candidat à la primaire.



- Public Sénat : Donc c'est courageux ?



- Thierry Mandon : Ouiiii ! Bravo ! Et bravo à madame Pécresse de se consacrer à sa région, c'est ça dont les Français ont besoin : de gens qui s'engagent.

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Mais attention, s'il distribue ainsi les bons points, le professeur Mandon n'en oublie tout de même pas de tancer les cancres. Et c'est là que ça se complique. Alors qu'il s'attaque au cas Laurent Wauquiez, il se voit rappeler qu'au PS, Carole Delga a elle aussi décidé de cumuler la présidence de la région Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées et son mandat de députée. Ce qui lui était visiblement sorti de l'esprit :

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- Thierry Mandon : En revanche, chapeau d'âne pour monsieur Wauquiez. Chapeau d'âne ! Maire du Puy-en-Velay...



- Public Sénat : Ou madame Delga ?



- Thierry Mandon : Et ?



- Public Sénat : Madame Delga, à gauche.



- Thierry Mandon : Madame Delga ? Pourquoi madame Delga ?



- Public Sénat : Elle est pas encore députée ?



- Thierry Mandon : [Long silence] Euuuuuh bah on va voir ce qu'elle va faire...

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Or, c'est plutôt tout vu. Nouvellement élue dimanche 13 novembre, l'ancienne secrétaire d'État chargée du Commerce a pris la décision de ne pas démissionner de l'Assemblée nationale. "J’ai toujours indiqué dès le début de la campagne que je souhaitais mener à terme le mandat qui m’a été confié par les habitants de ma circonscription", justifiait-elle sur Europe 1, mardi. En revanche, elle "ne se représentera pas" aux législatives de 2017. Elle cumulera donc pendant deux ans.

Et on ne parle même pas de Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense ET président de la région Bretagne.

Mais devant ce petit rappel des faits, Thierry Mandon décide de ne pas trop s'attarder sur le cas de son ancienne collègue du gouvernement. Et préfère dézinguer Laurent Wauquiez, qui cumulera lui aussi Assemblée et région (mais qui lâche son mandat de maire) :

 

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Non non mais Wauquiez, c'est le pire du pire.[...] Il est soi-disant jeune élu politique, c'est le plus vieux des hommes politiques français : il est président de région, il est député et en plus dans la semaine, comme si ça suffisait pas, il est maintenant numéro 2 des Républicains [voir ici, ndlr]. Enfin, j'veux dire c'est Superman ! Cet homme est.. D'ailleurs on se demande pourquoi on fait encore des élections dans sa région parce qu'il suffirait de dire 'nous on veut Wauquiez' pour que tous les problèmes soient réglés. Ça c'est vraiment de la vieille politique.

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En matière de dénonciation de cumul, il y a donc les mauvais de son camp (sur lesquels vous permettez que l'on ne s'épanche pas trop) et les très mauvais de l'autre camp (qui, pour le coup, méritent qu'on les dénonce en prenant bien son temps).

Et de toute façon, comme l'explique Jean-Christophe Cambadélis, le non-cumul et la transparence c'est bien joli, mais ça fait pas gagner les élections.

Du rab sur le Lab

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