VIDÉO - Jean-François Copé vous offre 45 secondes de *bienveillance* à l'égard de Nuit Debout

Publié à 19h41, le 11 avril 2016 , Modifié à 21h45, le 11 avril 2016

VIDÉO - Jean-François Copé vous offre 45 secondes de *bienveillance* à l'égard de Nuit Debout
Jean-François Copé disant tout le bien qu'il pense du mouvement Nuit Debout, lundi 11 avril 2016 © Montage Le Lab via iTélé

LE MÉPRIS - Voilà douze jours que Nuit Debout a pris racine sur la place de la République à Paris et essaimé dans de nombreuses villes de France. Et bien sûr, Jean-François Copé n'est pas passé à côté. Comme on pouvait s'y attendre, le député-maire de Meaux et candidat à la primaire de la droite ne partage que moyennement la philosophie générale de ce mouvement citoyen aux idéaux très marqués à gauche.

C'est même peu de le dire, tant celui qui s'est découvert une "bienveillance" à toute épreuve durant sa traversée du désert et prône toujours une "droite décomplexée" a visiblement quelques vérités à balancer à la face de ces contestataires.

Invité d'iTélé lundi 11 avril en fin d'après-midi, "JFC" a tout donné contre Nuit Debout :

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- Jean-François Copé : C'est tellement pathétique de voir cela, qu'est-ce qu'il y a derrière ?



- Laurence Ferrari : Qu'est-ce qui est pathétique ?



- Jean-François Copé : Bah de voir cette situation dans laquelle nous sommes, en état d'urgence aujourd'hui...



- Laurence Ferrari : Oui mais les revendications, vous les entendez ?



- Jean-François Copé : Mais les revendications de qui ? D'une poignée de personnes sans doute très respectables mais tellement déconnectées de la réalité ? Vous savez, c'est très frappant de voir que l'actualité du week-end - je mets de côté l'horreur terroriste -, c'était d'un côté les indignés là, qui dorment dans le, dans... qui font le siège de la République et qui nous décrivent avec des yeux émerveillés un monde nouveau qui commence, alors que pour beaucoup d'entre eux je les sens surtout avoir besoin d'un accompagnement pour vraiment comprendre que la solution c'est de trouver un travail ou une formation, et de l'autre, Emmanuel Macron [qui a créé son mouvement politique, "En Marche !", ndlr]. J'ai envie de vous dire, les deux infinis, qui quelque part résument assez bien la caricature qu'est devenue ce gouvernement. Et tellement loin surtout, tellement loin de la réalité du terrain, de ce que l'on peut voir quand on est à Meaux par exemple, mais aussi quand on tourne dans toute la France, ce que je fais en tant que candidat pour la primaire présidentielle et où je vois des gens qui, lorsqu'ils parlent de ces manifestants, ne se sentent pas du tout solidaires mais plutôt choqués, y compris d'ailleurs qu'en état d'urgence l'État soit aussi ridiculisé par l'occupation de cette place.

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Une sortie au bazooka à revoir dans cette vidéo isolée par Le Lab :



"Ce qui m'inquiète c'est qu'on donne tant d'importance médiatique à un mouvement qui est certes respectable mais qui n'est pas la voix du pays, poursuit Copé. La voix du pays, c'est simplement l'attente d'une chose : [...] que notre pays soit gouverné, et il ne l'est pas !"

L'ancien président de l'UMP n'est pas le seul, à droite, à avoir critiqué Nuit Debout et notamment rappelé que l'état d'urgence était toujours en vigueur. Nathalie Kosciusko-Morizet, pour sa part, avait dénoncé l'expression d'"un peu de mépris" de la part de ses camarades vis-à-vis du mouvement. Là où Jean-François Copé innove, c'est qu'il renvoie dos à dos ces manifestants et la démarche d'Emmanuel Macron, estimant qu'entre ces deux mouvements minoritaires, "la vraie France" est oubliée :

 

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Emmanuel Macron, il est au gouvernement, il est là pour agir et il nous dit ce qu'on devrait faire. Mais allez-y, faites-le ! C'est toute l'ambiguité d'ailleurs. Alors ok, à Paris ça plaît, Emmanuel Macron il est dans les magazines... Je vous dis, il y a Emmanuel Macron d'un côté et de l'autre la place de la République avec les manifs. Bon, ok, sauf qu'entre les deux y'a la vraie France qui voudrait simplement des solutions et pour le moment on n'en voit pas avec ce gouvernement.

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Entre la France "debout" et celle qui se met "en marche", il s'agirait effectivement pour lui de ne pas oublier celle qui "ne recule plus"....

Du rab sur le Lab

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