Affaire Cahuzac : après avoir affirmé que "des ministres savaient", Cécile Duflot refuse de donner des noms

Publié à 09h38, le 01 septembre 2014 , Modifié à 09h58, le 01 septembre 2014

Affaire Cahuzac : après avoir affirmé que "des ministres savaient", Cécile Duflot refuse de donner des noms
Cécile Duflot sur BFMTV le 1er septembre 2014. © BFMTV

Elle ne donnera pas les noms. Invitée de BFMTV ce 1er septembre, Cécile Duflot est revenue sur un passage de son ouvrage critique du gouvernement, De l'intérieur. Voyage au pays de la désillusion, passage dans lequel elle explique que "des ministres, députés" lui ont confié "qu'ils savaient depuis longtemps" à propos des comptes cachés de l'ex-ministre du Budget, Jérôme Cahuzac. Mais elle n'en dira pas plus, et tente de s'en expliquer face à Jean-Jacques Bourdin.

Alors que le journaliste lui demande des noms, arguant qu'elle "porte des accusations", l'ancienne ministre du Logement fait les sous-titres de son ouvrage, et se montre beaucoup moins cash :

Je dis qu’il y avait un climat. Vous aussi vous avez entendu  dans la salle d’à coté, un climat où les gens lèvent les yeux au ciel en disant "oui c’est évident". (...) Si j’avais eu des éléments précis dans le cadre de cette affaire, je les aurais donnés à la justice.



Ce dont je parle c’est d’un climat où on dit qu’on sait, alors qu’on sait pas, on prend un air intelligent, on dit que ce n’est pas si grave ... Quand je disais que peut-être ce n’était pas vrai ils levaient les yeux au ciel en disant "ma pauvre qu’est ce que tu es naïve".

Le 30 août au soir, dans On n'est pas couché face à la journaliste Léa Salamé, Cécile Duflot avait déjà été priée de donner des noms, en vain :

Je ne peux pas vous répondre. Il y en a un certain nombre qui prenait un air dégagé en me tapant sur l’épaule ... Ils m’ont dit d’autres choses sur d’autres personnes qui se sont avérées fausses, je ne savais pas quelle était la part de flan de prétention, de … [elle est interrompue]. Je décris un climat où, finalement, c’est pas si grave.

Dans son ouvrage, l'écologiste écrit précisément :

L'affaire dure de longues semaines. Des ministres, des députés me confient qu'ils savaient depuis longtemps. Je n'en reviens pas. S'ils étaient au courant, pourquoi l'ont-ils laissé nommer ministre du Budget ? (...) Cette affaire montre aussi l'aveuglement et l'hypocrisie qui peuvent régner. Cela restera la marque de l'insincérité.

Du rab sur le Lab

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